Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a présidé ce mardi la cérémonie d’ouverture du forum international de la jeunesse sur la paix et la sécurité au Mali et dans le sahel. C’était en présence des membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers et des jeunes leaders d’une dizaine de pays africains.
Ce forum qui durera trois jours (16 au18 septembre) permettra aux jeunes leaders du Mali et d’Afrique de partager à travers des panels thématiques, leurs expériences et de faire des propositions sur la paix et la sécurité au nord du Mali et dans le Sahel.
Le président du Conseil national des jeunes du Mali, Mohamed Salia Touré a indiqué que ce forum international a été initié par la jeunesse malienne pour servir le Mali par des propositions de sortie de crise.
«Le temps des discours généreusement moralisateurs et mensongèrement flatteurs est révolu. Le temps des actes puissamment mobilisateurs et véritablement fédérateurs est maintenant advenu», a affirmé le président du CNJ-Mali. Avant d’ajouter que contrairement à ce qui se dit généralement en Afrique, la jeunesse n’est pas une charge, mais une chance. Elle n’est pas source de problèmes, mais un océan de ressources. Il a invité les plus hautes autorités du Mali à croire en sa jeunesse, à bâtir avec elle et à rêver comme elle. Aussi, il a demandé à la jeunesse d’inventer, au cours de ce forum, un vrai modèle de dialogue, de concertation et de réconciliation. Mais aussi et surtout d’être créatrice de paix et de développement.
Le représentant de l’Union africaine et de la Mission pour le sahel au Mali, Pierre Buyoya s’est dit ému et embrassé par un sentiment de fierté et d’encouragement face à cette initiative de la jeunesse malienne. Il a regretté le fait que cette jeunesse soit souvent mise à l’écart dans la recherche de solutions aux crises. Pour Pierre Bouyuya, la question de sécurité est au cœur de l’Union africaine depuis des années. Il assure que l’UA ne ménagera ses efforts pour soutenir toute initiative de la jeunesse malienne et africaine allant dans ce sens.
Le représentant des Nations unies ajoutera que la Minusma est prête à œuvrer pour le renforcement des capacités de la jeunesse malienne afin qu’elle parvienne à son idéal de paix et de sécurité.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a, à son tour, fait un bref rappel de la crise qui a durement frappé le Mali. Selon lui, le Mali a été subitement pris pour cible par des hommes sans foi ni loi après la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Cela à un moment où l’Etat avait failli à ses missions régaliennes. Mais grâce à l’effort national et international, l’essentiel fut sauvé, a-t-il dit. «Nous ferons tout ce qu’il faudra pour renforcer et réconforter l’Etat au Mali», a rassuré IBK sous un tonnerre d’applaudissements. C’est la condition sine qua none, dit-il, pour prendre en compte les préoccupations du peuple et de la jeunesse en particulier.
«Notre conviction de la paix est inébranlable, il nous faut la paix à tout prix », a déclaré le président de la République. Et d’ajouter que nul n’a intérêt à affaiblir nos Etats.
Le président de la République a laissé entendre que tout est à refaire au Mali, mais tout ne peut pas être fait en même temps. Il a demandé à la jeunesse africaine de rester vigilante car elle est l’avant-garde de demain.
Après la cérémonie d’ouverture, IBK s’est prêté, des heures durant, aux questions des jeunes leaders africains invités au forum international de la jeunesse.
Rappelons que le président de la République rendu un vibrant hommage à Mohamed Salia Touré, président du CNJ-Mali pour avoir réussi l’organisation du forum international de la jeunesse. Mais surtout pour son poème introductif qu’il a prononcé en langue bambara. Séduit par ce poème, IBK demande la traduction de ce poème en Français. Car ce poème, a-t-il indiqué, servira d’instrument essentiel pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale.