La scène s’est déroulée le vendredi 29 août dernier en plein jour car, il était environ 13h30mn. Un pseudo client se présente au boutiquier Alphousseyni Maïga pour lui demander s’il vendait du bonbon Valda. Ce denier lui répond par la négative. Le mec est revenu au moins deux fois pour poser des questions au boutiquier. Au troisième passage, le commerçant dormait et le faux client en a profité pour lui piquer 50.000 FCFA dans le tiroir, couteau au poing. En voulant se sauver, son couteau tombe, ramassé par le boutiquier. Dans sa tentative de désarmer ce dernier, il se fait poignarder à mort. Le téléphone portable retrouvé sur lui permettra au Commissaire divisionnaire de police Harouna Samaké en charge du commissariat du 2è arrondissement de l’identifier et de remonter jusqu’à ses parents. Il s’appelle Seydou Diarra, élève coranique originaire de Wayerma Sikasso.
Alphousseyni dit Koroboro tient sa boutique au marché de Diafarana Ko du côté de Oulofobougou en Commune III du district de Bamako. Le vendredi 29 août dernier, vers 13h30 mn, il reçoit la visite d’un pseudo client qui vient lui demander s’il vendait des bonbons Valda. Il a répondu par la négative. Le faux client s’est retiré. Peu après, le revoilà. Le boutiquier somnolait. Il lui demande s’il connait un autre boutiquier qui vend des bonbons Valda dans le parage.
Une fois encore, il a répondu par la négative et a poursuivi son sommeil sur son comptoir. Le mec est reparti. Une troisième fois encore, il est revenu. Le boutiquier dormait à poings fermés, la tête posée sur son comptoir. Le voleur en a profité pour tirer le tiroir contenant les recettes de Koroboro. Ce faisant, celui-ci s’est réveillé. Le voleur tire son couteau et le teint en respect. Le boutiquier laisse faire. Il tire une liasse de cinq billets de 10.000 FCFA et prend ses jambes au cou. Son couteau tombe. Il rebrousse chemin pour le reprendre, mais déjà le boutiquier l’avait ramassé pour crier au voleur. La foule afflue, le voleur tente de déposséder le boutiquier de son couteau. Au cours de la lutte enclenchée, il se fait poignarder. Grièvement blessé, il laisse tomber son butin renonce à son couteau et tente de s’en fuir. A quelques mètres de là, il tombe, gisant dans son sang.
La foule ne l’a plus touché. Le Commissaire divisionnaire de police Harouna Samaké en charge du 2è arrondissement alerté dépêche des agents sur les lieux en compagnie d’un médecin légiste. Le médecin a constaté sa mort, mais il ne portait aucune pièce sur lui permettant son identification. Toutefois dans sa poche, il y avait un téléphone portable et la somme de 16.000 FCFA. Son corps est évacué par le service de la Voirie et déposé à la morgue du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré. Le téléphone qu’il portait a permis aux enquêteur de l’identifier et de remonter jusqu’à ses parents.
Il s’appelle Seydou Diarra, 40 ans, fils de Kassim et de Fatoumata Haïdara, originaire de Wayerma, un quartier de la Commune urbaine de Sikasso. Selon ses parents, il y a plusieurs années que Seydou les a quittés pour des études coraniques et depuis il ne donnait plus signe de vie. Le boutiquier a été entendu sur procès verbal et déféré le 2 septembre courant pour coups et blessures ayant entrainé la mort.