Très massivement, les Maliens ont accompli dimanche leur devoir de citoyen. Très massivement, ils ont porté leurs suffrages sur le candidat de la « Coalition le Mali d’Abord », l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui pourrait être élu dès le premier selon toutes les estimations.
En homme d’Etat, en parfaite phase et symbiose avec son peuple et à cheval sur les principes républicains, le candidat IBK et ses partisans refusent d’alimenter la polémique, de répondre aux conjectures et invectives de leurs adversaires du FDR (Front des démagogues recalés).
1. Ils ont commencé par se plaindre de la distribution des cartes NINA et avaient juré qu’elles ne parviendraient pas à leurs destinataires avant le jour du scrutin. Dans un concerto de complainte, celui-là même du FDR, qui ne s’est pas plaint d’être l’artisan de l’Accord de Ouaga qui imposait au Mali de tenir la présidentielle en juillet, se plaint qu’elle ne pourra pas se tenir et se défile…
Non seulement la plus grande majorité des Maliens ont été en possession du précieux sésame pour voter ; mais aussi, eux-mêmes le reconnaissent et s’en réjouissent : jamais notre pays n’a enregistré une telle mobilisation et une telle participation à une élection.
2. En total déphasage avec les attentes et les aspirations profondes des populations, ils n’ont pas vu venir et n’ont pas mesuré l’homogénéité, la puissance, la cohérence, la détermination du Tsunami d’espoir et d’estime qui convergeait vers le candidat de la « Coalition Le Mali d’Abord ». Le 7 juillet, voyant la mobilisation du Stade du 26 Mars, telle une sanction divine, ils perdent leur sang-froid, la peur de la défaite et la fébrilité s’installent dans leur camp.
Ils commencent à marmonner, à accuser les musulmans et l’armée pour avoir pris position en faveur d’un candidat. Comme si c’est ce candidat qui a donné le droit de vote aux musulmans et aux militaires et comme si c’était la première fois que les musulmans et les militaires votaient au Mali.
3. Avant-hier, ceux qui n’ont pas hésité à encourager et entretenir, dans leur complicité avec ATT, des clubs de soutien dans les camps, à battre campagne dans les camps, à syndiquer l’armée, à diviser et à opposer les policiers ; hier à instrumentaliser la guerre et la haine des bérets et à organiser des meeting dans un camp militaire afin d’encourager l’indiscipline en période de guerre… ont-ils aujourd’hui la sainteté et le crédit nécessaire de dénoncer l’immixtion de l’armée dans la politique ?
Ceux qui ont insulté hier les chefs religieux, mis à l’index l’islam tolérant du Mali, comparé l’Islam à une barbarie, tenté de saper les valeurs spirituelles et sociales de notre Nation, au nom d’un prétendu modernisme, espèrent faire ingurgiter aujourd’hui une pilule d’amnésie à ces chefs religieux, à leurs fidèles, aux Maliens et les amener à voter pour eux ?
4. Voyant leur bérézina se profiler, comme tous les mauvais perdants, ils mettent en œuvre une stratégie de dénonciation tous azimuts : un candidat est soutenu par l’armée, un candidat soutenu par les chefs religieux, une vaste fraude au moyen des cartes NINNA se planifie au profit d’un candidat. Comme si c’était ce candidat qui était l’organisateur des élections.
La présidentielle, chacun sait, est organisé par la Transition et cette transition porte les couleurs du FDR. Comment un président FDR à la tête d’un gouvernement FDR, dans une Transition FDR va-t-il organiser une fraude en faveur d’un candidat non FDR ?
En tout cas, tous les Maliens et tous les observateurs savent que ce n’est pas ce candidat qui a fabriqué les cartes NINA et ce n’est pas ce candidat qui en a la garde.
Dès lors, l’allégation de fraude planifiée en sa faveur ne peut être qu’IGNOBLE et IGNOMINIEUX !
5. Ne pouvant arrêter l’océan avec leurs mains, ils se projettent dans une fuite en avant et, comble de contradictions, ils reconnaissent avec tous les observateurs que le scrutin a mobilisé les Maliens, qu’il a été le meilleur scrutin organisé depuis 1992, et qu’il n’y a eu aucun incident majeur qui puisse mettre en cause sa transparence et sa sincérité. Mais puisse qu’ils s’estiment être « propriétaire » des Maliens et de leurs suffrages, ils se refusent que ces Maliens fiers et dignes aient accordé leurs suffrages, dans les proportions exprimées, à un autre candidat qu’eux.
Pour eux, ça n’est pas possible, ça ce n’est pas concevable ! Où étaient les même lorsqu’en 2007, malgré la fraude à ciel ouvert (dénoncée par la Cour constitutionnelle elle-même par la suite), leur candidat a passé haut les mains avec plus 71% ?
A l’époque, qui d’entre eux a dit qu’un second tour était NECESSAIRE ET INDISPENSABLE ?
Si c’est eux, toutes les forfaitures sont possibles ; si c’est les autres, la vérité des urnes devient suspecte !
6. Abasourdis par les premières tendances d’un scrutin dont ils présagent l’issue cataclysmique pour leur clan, ils dénoncent et accusent la presse, notamment Radio Kledu, d’être à la solde d’un candidat. Quelle démagogie ! Est-ce la première fois que Radio Kledu diffuse en exclusivité les résultats sortis des bureaux de vote ?
Depuis 2002, la Radio, que chacun sait loin d’être une officine à la dévotion du candidat de la « Coalition le Mali d’Abord » (sinon les pontes injurieux du FDR n’y seraient pas à tous les coups pour verser leurs biles sur IBK), annonce ces premiers résultats récoltés par ses reporters sur le terrain. Et jamais Radio Kledu n’a dit que ces résultats étaient ceux d’un camp ou d’un autre ; mais les résultats affichés devant les bureaux de vote. Quel rapport dès lors entre Kledu et IBK ?
7. Puisque que Radio Kledu n’est pas le Qg de campagne du candidat IBK, de quoi est-ce qu’on l’accuse ?
En tout cas, jusqu’ici, chacun peut témoigner que le candidat IBK, invectivé, insulté et provoqué, n’a ni réagi ni proclamé un seul résultat.
Est-il dès lors coupable du silence républicain qu’il s’est imposé en attendant les résultats officiels ou simplement d’avoir eu les suffrages qu’il a eus ? D’avoir été plébiscité par le suffrage des Maliens ?
Ce n’est pas qu’à Bamako que les suffrages sortis des urnes confortent le candidat de la « Coalition le Mali d’Abord », en effet, partout au Mali, les résultats frisent la correction et la sanction contre le Clan et du système qui sont à l’origine du naufrage de notre pays.
8. Le vote utile dont il a bénéficié et qui pourrait consacrer sa victoire dès le 1er tour ; le vote sanction dont ses adversaires ont été victime sont un fait qui reste à confirmer ou à infirmer par les organisateurs du scrutin.
Les premières tendances du scrutin de dimanche sont connues de tous. Ce n’est pas seulement à Bamako que le candidat de la « Coalition le Mali d’Abord » a creusé l’écart, c’est sur l’ensemble du territoire. Cet écart homogène doit inciter plus les uns et les autres À SAVOIR RAISON GARDER plutôt qu’à planifier une contestation avant la lettre.
9. Jusqu’ici, IBK et ses partisans se sont fait le devoir d’attendre l’annonce officielle des résultats. Mais, respectueux de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, le candidat IBK et ses partisans ne peuvent interdire aux médias, qui ont leurs sources, d’annoncer les chiffres dont ils disposent.
En attendant, le candidat de la « Coalition le Mali d’Abord », l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta, salue le peuple malien pour sa grande mobilisation et sa volonté sans équivoque de faire du scrutin de dimanche dernier un succès démocratique afin de conforter la légitimité du nouveau président.
Il salue également l’ensemble des électrices et électeurs pour leur calme, leur sérénité et leur sens de responsabilité qui ont permis de tenir le scrutin du 28 juillet dans la plus grande transparence attestée par tous les observateurs, et ce, dans un contexte apaisé et pacifique. Toutes choses qui ont déjoué les prophéties dantesques et les pires desseins que d’aucuns projettent pour notre pays.
10. Le candidat de la « Coalition le Mali d’Abord », en parfaite symbiose avec le Peuple du Mali et conscient des responsabilités qu’induit la situation particulière de notre pays, en homme d’Etat respecté et dans l’estime des maliens, appelle AU CALME, À LA SÉRÉNITÉ, À LA RÉTENUE, À NE PAS CEDER À AUCUNE PROVOCATION, AVANT ET APRES LA PROCLAMATION DES RÉSULTATS OFFICIELS, tous les militants de son parti et ceux des 40 partis de la « Coalition le Mali d’Abord », des sympathisants, membres des Mouvements, Associations et Clubs de soutien à sa candidature ainsi que tous les Maliens de tous les horizons, des villes et de campagnes.
Le Mali nouveau se construit avec patience, calme et sérénité par tous les Maliens unis autour des défis au-dessus des ambitions et des prétentions et non dans l’agitation et dans l’invective, dans l’instrumentalisation des frustrations ; en tout cas, sûrement pas dans la fragilisation de la paix sociale.
Le Mali d’Abord.
Le Mali avant tout.
Le Mali au-dessus de tout.
Par Nancouma D. CAMARA
Bamako, le 30 juillet 2013
Source: info-matin