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IBK FUNAMBULE ?

De telles questions taraudent le citoyen lambda qui ne sait à combien vaudrait le patrimoine exact de cet ancien conseiller du président Alpha, par la suite ambassadeur, ministre, premier ministre, puis président de l’assemblée et enfin simple député à l’assemblée (sous ATT). Qu’il ne soit fortuné, lui coûterait peut-être moins cher. En tout cas, ici ; la confiance coûte très cher !

Ibrahim Boubacar Kéïta IBK RPM président mali

Sans même finir avec de controverses suscitées par le désir de son régime à traduire l’ancien président,  ATT en justice pour haute trahison supposée, tout en allant en croisade contre la corruption, le président IBK qui, du jour au lendemain peine à identifier la voie à emprunter pour concrétiser ses promesses de campagne, se retrouve pour une énième fois dans un faux problème.

Un si banal et à la fois important problème qui, selon ses détracteurs, « le démasque dès le départ, au vu et au su de tous. » Et pourtant, à la différence des autres hommes politiques du pays, on l’estimait  tel un saint.  Même si on oublie si vite que dans les années 2000, à la primature, il roulait en Mercedes tandis que son président en Peugeot.

« L’habit ne fait pas le moine », autrement dit ; ce n’est pas sur l’extérieur qu’il faut juger les gens. L’intérieur étant moral, l’homme ne connaîtra assez son prochain qu’à travers les actes (dictée morale) de ce dernier. Par là encore, la rémarque en est  qu’on trouve mieux le confort plutôt à critiquer qu’à surpasser son prochain. Cas typique d’un président de la République qui, sans subir de pression aucune, viole la constitution dont il est sensé être le premier gardien.

Revenons dans le fond du problème:

Officiellement (selon la cour constitutionnelle, le mardi  20 août 2013), c’est IBK qui est élu président de la république du Mali avec un score à la soviétique (77,6%)-et conformément aux stipulations de l’article 37 de la constitution Malienne (du 25 février 1992) ; « Le Président élu entre en fonction quinze jours après la proclamation officielle des résultats», notamment, le 4 septembre 2013. Ce qui fut fait ce jour en grande pompe.

Ensuite, poursuit l’article 37 ; « Avant d’entrer en fonction, il prête devant la Cour Suprême le serment suivant :   » Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain,-et alors, étrangement, il omet ce qui suit ; « de respecter et de faire respecter la Constitution et la Loi », mais poursuit le reste ; «…de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national.  Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine ».».

Le constat fut amer car il n’a non pas  seulement juré en ce jour « de respecter et de faire respecter la Constitution et la Loi »,  comme cela s’imposait à lui, les rappels et cris de la presse et des observateurs demeurèrent non entendus. Alors, comment peut-on vouloir faire plier un peuple face à ce qu’on piétine ? Ce n’est pas juste, est le moindre que l’on puisse dire!

Enfin, c’est au rendez-vous. La presse malienne qui, malgré ses maigres moyens et sa déconsidération par certains, est arrivée à attirer l’attention de son public sur le fait de la violation de l’article 37, stipulant noir sur blanc qu’ « Après la cérémonie d’investiture [à compter du mercredi 4 septembre 2013, à partir de 00 heure] et dans un délai de 48 heures[jusqu’au vendredi 6 septembre 2013 à 23 heures 59 minutes], le Président de la Cour Suprême reçoit publiquement la déclaration écrite des biens du Président de la République .Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle ».

Si le cabinet de la présidence de la République a fini par glisser le communiqué tendant à confirmer la remise de ladite déclaration écrite des biens du président de la république à celui la cour suprême, c’est à défaut de toute autre échappatoire.

Or le mal en est que la remise de ladite déclaration n’a non seulement pas été faite dans l’espace du délai constitutionnellement fixé (faite le 9 septembre), mais aussi,  a été faite en catimini. Bien entendu que la cour qui devrait publiquement recevoir la déclaration n’était pas obligée à publier son contenu.

Tout cet épisode se passe dans un climat où d’un côté, la région de Kidal est encore sous une horde des hors-la-loi pendant que lutte contre la corruption, animée par des auditions d’anciens hauts responsables du pays fait  la une des débats.

Incroyable mais vrai,  comment ce président qui aime dire : «  je n’ai jamais volé mon pays-et ne doit rien à personne », a-t-il fini par  se faire avoir si banalement. Celui-là même qui parle comme un livre-et qui n’a aucun mal à rappeler en latin « dura lex sed lex », autrement dit ; « la loi est dure, mais c’est la loi ». « Il n’y a pas de fumée sans feu », dit-on souvent quand ça murmure.

IBK disposerait-il des milliards ? Des centaines d’hectares d’espace libre à Bamako et/ou Ségou? Des dizaines de voitures de luxe? Des immeubles et bâtiments en location? Ou juste une somme moyennant un million de nos francs avec un cheval?

De telles questions taraudent le citoyen lambda qui ne sait à combien vaudrait le patrimoine exact de cet ancien conseiller du président Alpha, par la suite ambassadeur, ministre, premier ministre, puis président de l’assemblée et enfin simple député à l’assemblée (sous ATT). Qu’il ne soit fortuné, lui coûterait peut-être moins cher. En tout cas, ici ; la confiance coûte très cher !

IMT

Source : La Révélation

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