La mobilisation était à son comble, de Fana à Markala en passant par Ségou, pour accueillir le président IBK dans le cadre de l’inauguration de l’échangeur et de ses infrastructures connexes, dans la capitale de la 4ème région. Quoique le locataire de Koulouba ait déconseillé auparavant une visite spectaculaire, le Ministre Zoumana Mory Coulibaly et ses camarades ont réussi à mettre les petits plats dans les grands pour présenter une scène d’apothéose à l’illustre hôte des Segoviens, avec l’espoir de lui arracher une déclaration solennelle de sa candidature à l’élection présidentielle de 2018. À la différence de la mobilisation, l’entreprise aura fait chou blanc car IBK n’a parlé qu’en demi-mots peu déchiffrables de son intention de rempiler. On n’a pu retenir seulement que ni l’âge ni la force physique ne constituent des facteurs bloquants.
Mais si un homme a trouvé son compte, en revanche, c’est le ministre Zoumana Mory Coulibaly, qui a presque réussi à s’imposer à l’opinion comme putatif Directeur de campagne d’un candidat toujours fictif. Il n’est pas évident qu’un bouleversement de la donne intervienne d’ici à la conférence d’investiture constamment ajournée et au gré des réticences du président de la République sortant à répondre aux appels.
La majorité présidentielle à nouveau humiliée
Chaque fois qu’elle croit avoir œuvré pour mériter l’estime de son mentor, IBK, la majorité présidentielle est rabrouée. Elle vient de prendre une nouvelle claque à Ségou, précisément à Markala, où les acteurs de la CMP se sont pourtant exceptionnellement investis pour agrémenter la visite du chef de l’Etat par une ferveur populaire des grands jours. Mais, outre d’avoir refusé de se déclarer candidat et de faire ajourner la conférence de son investiture par le Rpm, le président de la République, selon nos sources, est tombé à bras raccourci sur la CMP. Koulouba semble l’avoir tenue pour responsable du fiasco référendaire infligé par la Plateforme ‘Ante A Bana’. C’est ce qu’il ressort en tout cas des remontrances qu’IBK à faites à certains acteurs de la majorité présidentielle auxquels il a demandé des comptes quant à leur manque d’agressivité face aux adversaires du projet de révision constitutionnelle. «Où étiez-vous lors du combat pour le référendum ?», a-t-il vociféré dans les coulisses de sa visite.
La Rédaction
Source: Le Témoin