Dans un article de notre confrère « Jeune Afrique », inspiré selon lui d’un enregistrement de son propos diffusé par la présidence, le président de la République coupe court aux rumeurs de coup d’état, qui circulent après l’attaque des camps de Boulkessi et Mondoro, qui a enregistré plus d’une trentaine de soldats maliens. Avec, à la clé, plusieurs armes et véhicules emportés. Ou incendiés.
« Nous en tirerons toutes les conséquences », prévient IBK, qui dit comprendre l’émoi suscité, par cette double attaque, chez les jeunes militaires.
Cette rumeur de putsch fait allusion aux manifestations de colère des épouses de militaire. Lesquelles avaient dégénéré, en mars 2012, en mutinerie au camp Soundiata de Kati. Puis en coup d’état militaire, contre le régime ATT le 22 mars de la même année.
Suite à l’attaque de Boulkessi et de Mondoro, les épouses de militaires ont, de nouveau, manifesté leur colère à Kati et au camp des commando – parachutistes.
Pour les auteurs de ces rumeurs, les mêmes causes devraient produire les mêmes effets. Mais ce qu’ils feignent d’ignorer, c’est que 2012 n’est pas 2019.
Après le sort tragique, que le capitaine-général et ses compagnons d’infortune ont connu, qui d’autre prendrait la responsabilité historique de fomenter un autre putsch militaire, avec toutes les conséquences que cela suppose ?
Oumar Babi
Canard Déchaîne