Le président IBK s’est longuement exprimé (vendredi di 3 mars 2016) sur la longue marche vers l’installation des autorités intérimaires. Prenant à témoin les membres de l’Organisation de l’unité syndicale africaine(OUSA) qui tenaient son congrès à Bamako, IBK s’est notamment réjoui de « la paix qui est désormais en marche ». Pour le président de la République, ce congrès de deux jours (du 3 au 4 mars) s’est ouvert sous de bons auspices, car, dit-il, tout marchera désormais comme il faut.
Le président Keïta a voulu tout d’abord préciser que sa présence à la cérémonie d’ouverture du congrès de l’OUSA ne s’expliquait pas par «démagogie politicienne ». En effet, le président IBK a fait savoir qu’il est du monde des syndicats. «Tout ce que nous dans le parcours de nos pays, le plus signifiant a été fait par vous les syndicats », a-t-il déclaré.
Ensuite, IBK s’est penché sur la délicate question des autorités intérimaires, rappelant que les évènements récents ont servi de démenti à ceux qui avaient évoqué « la partition » du pays. «La paix est vraiment en marche aujourd’hui… Kidal a ouvert le bal hier », a-t-il déclaré, rassurant surtout que les localités de Gao et Ménaka avaient emboité le pas à la cité de l’Adrar des Ifoghas.
La question de la stabilité des pays africains a été au cœur de la cérémonie d’ouverture du congrès de l’OUSA dont l’objectif est d’assurer un travail décent aux travailleurs du continent. Pour Yacouba Katilé, le Secrétaire général de l’UNTM, la décision de tenir la rencontre dans la capitale malienne est l’affirmation de l’attachement de l’OUSA à la paix.
En venant au Mali, les travailleurs africains font preuve de solidarité envers un pays souffrant d’une instabilité qu’il n’a pas cherché. « Nous avons choisi de venir dans votre pays pour vous dire que vous n’êtes pas seuls ; nous dénonçons toute forme de terrorisme et de violence », a indiqué Arezki Mezhou, le Secrétaire général de l’OUSA. « Lorsqu’un Malien est blessé, c’est toute l’Afrique qui saigne », a-t-il ajouté.
Au moment où le continent est écartelé entre plusieurs défis, l’OUSA cherche un plan de valorisation des travailleurs. Cela doit passer par la prise en compte des problèmes comme la migration et les rapports avec les autres: les Accords de partenariat économique(APE).
La durabilité du développement de l’Afrique est le thème central du congrès plaçant l’agriculture au rang des priorités du continent. Ce dernier ne doit pas compter que sur les ressources minières, estiment les congressistes. Selon Francis Atwoli, le président de l’OUSA, l’Afrique qui est un continent d’avenir peut ainsi donner aux travailleurs de meilleures conditions de vie.
Soumaila T. Diarra