A l’occasion de la visite au Mali du point focal de Humanity First des USA, Waleed Ahmad, une conférence de presse a été organisée au siège de la représentation malienne à Djélibougou, le samedi 31 janvier, pour expliquer les actions de cette organisation humanitaire dans notre pays. Une organisation qui, selon ses responsables, abat un travail titanesque dans le domaine humanitaire au Mali mais dont les actions restent moins connues des Maliens.
Humanity First, pour rappel, a été créée en 1995 par le 4e Calif du mouvement religieux, Jama’at Almadya, mais ses actions sont purement indépendantes de la religion. C’est une organisation humanitaire présente aujourd’hui dans 43 pays. Sa présence au Mali date de 2005. La conférence a été par Waleed Ahmad, le point focal de Humanity First et l’Amir (le chef) de la Jama’at islamique Ahmadiyya, Mahmood Nasir Saquib.
Les conférenciers ont expliqué qu’au niveau de Humanity First internationale, il y a 6 pays donateurs qui appuient les autres. Parmi ces pays donateurs on peut citer, les USA, l’Allemagne, le Canada etc. Mais cela n’exclut pas la mobilisation interne des pays bénéficiaires.
En la matière, c’est Humanity First USA qui appuie celle du Mali dans l’accomplissement de ses actions. A en croire Waleed Ahmad, cet appui tourne autour de 100 millions FCFA par an. Ce sont des projets proposés par la partie malienne qui sont financés par le partenaire américain.
Les conférenciers ont expliqué que beaucoup d’actions ont été posées depuis l’arrivée de l’organisation humanitaire au Mali en 2005. Ainsi, dans le domaine de l’éducation, la décision a été prise de construire chaque année une école fondamentale en République du Mali. La première a été inaugurée en 2013 à Sorontiguila, cercle de Kolokani.
Pour la formation professionnelle, Humanity First dispose d’un centre de formation professionnelle en informatique, deux centres de formation en coupe couture dont un à Bamako (Djélibougou) et l’autre à Sikasso. Pour l’hydraulique, environ 200 pompes villageoises sont réhabilitées chaque année. Il y a également les projets de maraichage, d’agriculture et de pisciculture. Le village de Farako dans la Commune de Didiéni ainsi que plusieurs autres villages sont déjà bénéficiaires de ces projets.
En matière de santé, plusieurs camps médicaux gratuits à son actif et un centre de santé humanitaire à Boulkassoubougou.
Un camp médical ophtalmologique gratuit suivi de 200 opérations gratuites de cataracte sont même prévus. Plus de 17 mosquées déjà construites et alimentées d’énergie solaire et plusieurs autres en chantier. Des radios sont aussi crées. En tout, 600 millions de F CFA sont investis au Mali par an.
Plusieurs projets sont annoncés pour l’année 2015 notamment la construction de 10 écoles et une Université scientifique.
Il faut rappeler qu’en 2005, le Humanity First est intervenu dans 4 régions du Mali et le district de Bamako suite à la crise acridienne à travers des dons de céréales à 45 familles et 495 personnes bénéficiaires pour un coût total de 9 378 200 F CFA. Pour ce qui est de l’année 2006, 2007 et 2008, les actions ont été marquées par la prise en charge de plus d’une centaine d’élèves en fournitures scolaires et près de 200 enfants démunis pour un coût total d’environ de 10 millions F CFA.
Toujours au titre des mêmes années, il faut mentionner la formation de plus de 500 élèves en informatique et en coupe et couture. Il est non moins négligeable de mettre l’accent aussi sur les actions réalisées en faveur des familles démunies par des dons de céréales dans plusieurs localités des régions de Koulikoro, Tombouctou, Sikasso, Ségou, et le district de Bamako pour un coût total de près de 15 000 000 F CFA.
S’agissant de 2009 et 2010, il est à noter que dans sa dynamique traditionnelle de solidarité agissante, le HFI a apporté des appuis en produits alimentaires composés de céréales, d’huile, de lait… à plusieurs familles démunies de différentes régions du Mali. A ces actions, s’ajoutent les travaux de réhabilitation et de réparation de forages, des puits pompes, l’organisation des camps médicaux dans la région de Koulikoro en l’occurrence à Didieni et Tienfala ; la mise en œuvre du projet Fridje à Didiéni toujours dans la région de Koulikoro qui visait à une conservation artisanale de certains produits agricoles ne pouvant pas tenir longtemps après la mévente…
Pour le missionnaire Abdoulaye Ouédrago de Jama’at Almadya, toutes ces actions sont menées au Mali sans tambours ni trompettes, mais ce qui est dommage, c’est que le premier responsable de l’organisation au Mali,Mahmood Nasir Saquib, ne puisse pas bénéficier du respect digne de son rang de la part des autorités du Mali.
Yattara Ibrahim
SOURCE / L’Informateur