La situation du secteur de l’industrie au Mali interpelle à plus d’un titre. Au-delà d’un échec industriel, la fermeture des usines du pays affecte la vie sociale de toute une couche de la société. Elle représente un manque à gagner de plus de 60 millions de F CFA par an sur la patente de la mairie de la commune urbaine de Koulikoro. L’usine employait au moins 600 personnes de la région.
Aujourd’hui, la situation est sombre pour les anciens travailleurs : « On vit tant bien que mal par l’aide des parents et amis. Parmi nous beaucoup sont morts, des familles se sont détruites, des enfants qui ne vont plus à l’école parce HUICOMA, c’était le moteur de la Koulikoro », déplore Ibrahima Diarra, Conducteur de machine à l’HUICOMA pendant 19 ans.
Malgré l’accord signé entre l’UNTM et le Gouvernement, un changement concret tarde sur le terrain ouvrant le chemin à la déchéance sociale pour de nombreuses familles, l’exode, l’immigration des jeunes tout en renforçant les pertes de recettes pour la mairie.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews