La responsabilité du bilan du mandat du président de la République, d’Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), revient à lui et à lui seul. En tout cas, c’est de cette façon que son ancien ministre de l’Education nationale et du Sport, Housseyni Amion Guindo, président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), perçoit les choses.
Invité de l’émission Foroba Baro de Renouveau TV et FM, l’ancien ministre de l’Education nation et du Sport d’Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), Housseyni Amion Guindo, président de la Codem, ne caresse pas son ancien employeur, IBK, par le sens des poils. Il attribue à celui-ci la responsabilité de tout ce qui est intervenu dans son mandat. “Il faut que les choses soit claire, c’est Ibrahim Boubacar Kéita qui est élu, il est le seul responsable du bilan de son mandat”, a déclaré le président de la Codem.
A ce sujet, il a fait référence à la prolongation du mandat des députés. Pour lui, les législatives pouvaient se tenir, puisque le président de la République a juré de respecter et de faire respecter la constitution. Aux dires de l’ancien ministre de l’Education nationale, IBK devait faire face à ces situations. “Donc, la non-tenue des législatives à la date initiale est la preuve que le gouvernement d’IBK a échoué “, déplorera-t-il. C’est cette décision d’ailleurs, qui a été la principale cause de la rupture entre la Codem et la majorité présidentielle. “Nous avons appris à la télé qu’ils veulent prolonger le mandat des députés. La Codem a tout de suite manifesté son opposition à cette décision qui, en plus d’être anticonstitutionnelle, est un manque de respect vis-à-vis du peuple malien. Notre opposition à la gouvernance de ce deuxième mandat d’IBK a commencé par cette décision de prolonger les mandats des députés”, a-t-il indiqué.
Ensuite ce fut le projet de découpage administratif, selon
Poulo, l’invité de “Foroba Baro”. Sur ce sujet, il a exprimé son incompréhension de la précipitation du gouvernement. “Pourquoi, ce qui n’a pas été fait en cinq ans, on veut le faire tout d’un coup et coûte que coûte. Le désaccord est constaté à tous les niveaux par rapport au projet de découpage”, a reconnu M. Guindo.
Une situation qui risque d’impacter sur la tenue des élections législatives couplées au référendum. “Je ne crois pas que toutes les dispositions seront prises pour organiser les élections législatives couplées au référendum en juin prochain. Est-ce que dans deux mois, vous pensez que nous pouvons créer les nouveaux cercles, les nouvelles régions, nommer les nouveaux gouverneurs, les nouveaux préfets, faire des recensements pour déterminer le nombre de député par région et par cercle ? Ce n’est vraiment pas possible”, a regretté le président de la Codem.
Soutien par principe
Malgré son opposition aux résultats du premier tour de l’élection présidentielle de 2018, le parti de Housseyni Amion Guindo a soutenu son ancien employeur, IBK, au deuxième tour. Une décision qui s’explique par le respect du principe du parti. “J’étais parmi les candidats qui ont rejeté les résultats du premier tour en 2018, mais pour rester cohérent, puisque nous n’avons pas démissionné du CMP, nous avons décidé de soutenir le candidat Ibrahim Boubacar Kéita”, a-t-il précisé.
Éducation sexuelle complète, le MEN n’est qu’un exécutant
Après avoir dégagé son bilan dans le gouvernement d’IBK, qui a permis, selon lui, de mettre fin à une grève de plusieurs mois, de régler la gestion de la cantine scolaire et du problème des élèves et enseignants fictifs, l’ancien chef du département de l’Education nationale (MEN) s’est prononcé sur le projet de l’Education sexuelle complète (ESC).Selon l’invité de “Foroba Baro”, il y a plusieurs dossiers à polémique dans l’éducation. “Le Mali prend des engagements au niveau international dont la mise en œuvre peut poser problème”, dira-t-il. A l’en croire, le ministère de l’Education nationale n’est qu’un exécutant dans la mise en oeuvre du programme d’Education sexuelle complète, l’engagement a été pris au plus haut sommet de l’Etat. Il y a beaucoup de financements qui viennent au Mali qui sont liés à l’exécution de ces genres de projet.
Parlant de l’insécurité grandissante au centre du Mali, la principale explication de ce fait, selon lui, est l’absence de l’Etat dans ces localités.
Youssouf Coulibaly
Source: indicateur du renouveau