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Houleuse contestation de la présidentielle 2018 : L’impasse avant les législatives d’octobre-novembre ?

Après avoir contesté l’indépendance de la Cour constitutionnelle, dont elle a récusé certains membres y compris la présidente et fulminé contre le ministre chargé des élections, l’opposition se décidera-t-elle à aller sereinement aux élections législatives des 28 octobre et 11 novembre prochain ? En contestant la légitimité du président réélu, Soumaïla Cissé et ses amis pourront-ils avoir le sursaut nécessaire pour renouer avec la compétition électorale pour le choix des députés ?

Selon de nombreux observateurs, l’opposition malienne doit se surpasser et préparer sérieusement pour les élections législatives, dont le premier tour est fixé au 28 octobre prochain (second tour le 11 novembre), afin d’imposer une cohabitation à Ibrahim Boubacar Kéita. Donc, elle doit aller à ces élections en ordre de bataille très soudé et mettre toutes les chances de son côté, afin de mieux contrôler l’action gouvernementale.      De bonnes sources, la série de marches prévue par les opposants va se poursuivre et peut-être s’intensifier. Ce qui menace sérieusement la paix sociale, la cohésion nationale si fragile…Il est temps de changer de sujet ! Avec le collège électoral, qui doit être convoqué dans les prochaines heures pour les élections législatives fixées au 28 octobre et 11 novembre prochain, la législature à venir confirmera le réel visage politique du pays. Les Maliens ne seront donc pas mécontents de sentir monter à nouveau la
fièvre électorale saisonnière. Pour peu que le pays n’offre plus de nouveaux spectacles de contestation de résultats…
Pour les opposants, l’enjeu est de contrôler l’Assemblée afin de montrer qu’en dépit des résultats de la présidentielle, ils sont bel et bien majoritaires dans le pays. Mais pour le pouvoir, il est   temps de faire cesser le procès en illégitimité : une majorité conforterait l’action du gouvernement, gêné dans sa quête            d’investissements étrangers par cette image de pays politiquement          instable.

L’union des partis politiques

La course aux 147 sièges de l’Assemblée nationale va bientôt commencer. Dans cet univers impitoyable, les faibles devront dire adieu à leur carrière bien avant le scrutin. En coulisses, les « textos » fusent déjà pour obtenir les investitures.
Il faudra avoir des arguments solides pour défendre ses intérêts, d’autant que, lors de cette présélection, les candidats ont plus à craindre de leurs
amis que des concurrents de l’autre bord.
Cette année, l’opposition est regroupée autour de la Coalition « Ensemble Restaurons l’espoir », qui s’est constituée autour de Soumaila Cissé. Les partis politiques qui la composent souhaitent aller aux législatives sans se faire concurrence, mais le partage des
circonscriptions ne sera pas une sinécure. Il faut dire que la coalition aura des problèmes pour le choix des candidats, car chacun voudrait tirer le drap de son côté, afin de mieux se positionner et espérer être un élu du peuple.
De nombreux hauts fonctionnaires et anciens ministres joueront des
coudes pour être sur la ligne de départ. Car, ils sont nombreux à quitter la majorité présidentielle à la veille de la présidentielle en espérant que la saignée affaiblirait
le président sortant et aiderait à la victoire du camp Soumaila Cissé. Il n’en a rien
été.
Ibrahim Boubacar Kéita est toujours président. Les voilà promis à un
quinquennat de traversée du désert et tenaillés par la peur du déclassement. Les plus téméraires se voient donc déjà en gagnants du scrutin, prêts à constituer une majorité pour imposer une cohabitation au chef de l’État. Et des schémas de configuration parlementaire se caressent déjà dans les têtes. Nous y reviendrons

Boubou SIDIBE

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