C’est, du moins ce qu’a laissé entendre le député Hady Niangadou, élu en commune II du District de Bamako, 2èmevice-président de l’Assemblée Nationale et secrétaire général de la section CODEM dans ladite commune lors d’une conférence de presse qu’il a animée le mercredi dernier.
L’élu s’est d’abord défendu par rapport aux accusations dont il fait l’objet dans l’affaire de la zone aéroportuaire. Avant de se prononcer sur le referendum du 9 juillet prochain et les perspectives de son parti pour la présidentielle de 2018 en tant que membre du bureau politique national.
Député, homme d’affaires mais surtout promoteur immobilier (promoteur de Banga Immobilière) cité dans plusieurs affaires de spéculation foncière et d’expropriation des paysans et pauvres de leurs terres, le député Hady Niangadou a décidé de sortir de son silence. Pour ce faire, il a pris les journalistes à témoins à travers une conférence de presse qu’il a animée le mercredi dernier.
Devant un parterre de journalistes et en présence de nombreux militants de son parti, le député Hady Niangadouest revenu sur le problème qui existe entre lui et le ministre en charge de l’Urbanisme et des Affaires Foncières, Me Mohamed Aly Bathily. Avant de se prononcer sur l’affaire de la zone aéroportuaire où il est accusé d’avoir des terrains avec titres fonciers.
«Je n’ai aucun titre foncier dans la zone aéroportuaire. Ce qu’a dit le ministre Bathily est un mensonge », a-t-il martelé. Avant de traiter le ministre Bathilyde tous les noms d’oiseau.
Les partisans du ‘’non’’ au referendum jugés comme ennemis de la paix
Au cours de cette rencontre avec la presse, il a parlé du référendum du 9 juillet prochain en appelant les Maliens et surtout ses partisans à sortir massivement pour voter ‘’OUI’’ afin de sortir le pays de la crise.
Selon lui, les partisans du ‘’NON’’ à la révision constitutionnelle sont des ennemies de la paix. « Cette révision constitutionnelle n’est pas pour le président de la République, ni pour ses ministres, à plus forte raison les députés. Mais, c’est pour nos enfants », a expliqué le député Hady Niangadou. Pour qui, dans la nouvelle constitution, ce n’est président de la République qui nomme le président du Senat et son intérim est toujours assuré par le président de l’Assemblée nationale en cas de vacance du pouvoir. Aussi ajoute-t-il, il n’y a aucun changement en ce qui concerne le mandat présidentiel.
Pour l’élu de la commune II, l’opposition n’est pas contre cette révision constitutionnelle parce qu’elle a pris part aux débats et a fait des propositions d’amendements dont les plus pertinents ont été adoptés par la plénière. À cet égard, il a jugé inutiles et inopportuns certains propos de cette même opposition tendant à dissimuler le bien-fondé de cette révision constitutionnelle. « Pour la stabilité dans le pays, pour le renforcement de la paix, il faut que nous sortions en grand nombre pour dire ‘’oui’’à cette révision de la constitution », a-t-il laissé entendre.
S’agissant des perspectives de 2018, Hady Niangadoua fait savoir que le sujet divise le parti de la quenouille. Il s’agit de ceux sont pour son soutien à IBK et ceux qui veulent une candidature interne du parti aux élections de 2018. D’après lui, n’ayant pas retenu une décision définitive, le dernier congrès du parti tenu du 13 au 14 mai dernier avait renvoyé cette question à une rencontre extraordinaire.
Mais pour lui, la question a déjà été tranchée au niveau du bureau politique national du parti qui a finalement décidé de soutenir IBK à la présidentielle de 2018.
« Si jamais IBK annonçait publiquement sa candidature pour 2018, le parti CODEM le soutiendra. La CODEM n’est pas un parti hypocrite, c’est pourquoi nous n’hésiterons pas à accompagner et à soutenir IBK lors de la présidentielle de 2018. Si nous sommes dans son gouvernement, c’est parce que nous sommes dans cette dynamique. Si tel n’était pas le cas, nous allions simplement démissionner du gouvernement. Je pense que tous ceux qui sont dans le gouvernement du président IBK et qui ne sont pas prêts à le soutenir en 2018 doivent rendre leur démission. C’est ce que j’appelle de la cohérence politique », a déclaré le député Hady Niangadou. Qui a aussi précisé que cette décision est la position du bureau politique national du parti CODEM qui a estimé nécessaire de soutenir le président IBK en 2018 pour un second mandat.
« Je suis membre du bureau politique national, je sais ce qui est décidé en son sein. C’est en fonction de cela que je vous informe de la position du parti CODEM. Dans tous les cas, la CODEM va soutenir IBK jusqu’en 2018 et même au-delà de 2018. Nous allons soutenir la candidature du président IBK en 2018 », a-t-il insisté.
Adama DAO