Etant l’un des premiers députés à aller soutenir l’honorable Bourama Tidiane Traoré dans cette affaire qui l’oppose au juge de paix de Ouéléssébougou, le député Mahamadou Hawa Gassama estime que dans ce pays, ce qui est arrivé à ce dernier peut arriver à n’importe quel autre député.
Selon lui, l’honorable Bourama Tidiane Traoré se trouve détenu au camp 1 de la Gendarmerie depuis le mardi soir. « Nous ne savons pas tous les détails de ce qui a conduit à cette détention, mais delà à mettre un député dans l’exercice de ses foncions en détention, le rubicond a été franchi », estime l’honorable Gassama.
Qui poursuit que lorsqu’un député est en fonction, il bénéficie de l’immunité parlementaire.
Raison pour laquelle, une résolution a été adoptée et mise sur la table pour exiger sa libération et la suspension des poursuites contre lui.
Et l’honorable Gassama d’indiquer que cette affaire est survenue alors que le député faisait son travail en défendant la population. Selon lui, le député est en détention depuis le mardi 25 novembre dernier.
« L’honorable Bourama Tidiane Traoré m’a appelé à 19H30 alors que j’étais chez Soumaila Cissé pour me dire qu’il a été agressé dans le bureau du juge, par le juge lui-même et son garde du corps. J’ai alors informé Soumaila Cissé qui m’a autorisé à partir. C’est ainsi que j’ai pris deux personnes avec moi comme témoins. », explique Gassama. Qui poursuit : « Lorsqu’il m’appelait, il m’a fait savoir qu’il est dans le bureau du juge. Quand j’étais à Senou, il m’a appelé ensuite pour me dire que les gendarmes sont venus le chercher ».
Arrivé à Sanankoroba, ajoute-t-il le député Bourama Tidiane Traoré l’a rappelé pour lui dire que la Gendarmerie a reçu l’instruction de l’amener au camp 1 de Bamako.
« C’est ainsi qu’on s’est croisé à Sanankoroba avant que je les suive à Bamako au Camp 1. J’ai vu le député blessé à sa tête et une joue enflée, je lui ai demandé, ce qui s’est passé et il m’a dit qu’il était venu s’enquérir de l’état d’avancement du dossier d’un litige foncier avec le juge ; », explique l’honorable Gassama. Qui explique que Bourama Tidiane Traoré lui a fait savoir que lorsqu’il a appelé le juge, celui-ci lui a demandé de le retrouver au bureau vers 18 heures étant donné qu’il travaille jusqu’à 20 Heures. C’est ainsi qu’il est parti pour avoir des informations sur ce dossier foncier.
Mais lors des échanges, les deux hommes ne se sont pas compris. Pour Gassama, l’honorable Bourama Tidiane Traoré lui a ensuite indiqué que le juge a été le premier à lui porter la main avant qu’il ne se défende.
Selon lui, il s’est levé pour le coincer contre le mur avant que son garde du corps entre dans la danse pour défendre son patron en lui assena des coups.
« Le juge a dit sur une radio qu’ils étaient seuls dans le bureau, le député et lui. Sur une autre radio, le même juge indique que c’est le député qui l’a agressé en premier avant qu’il ne se défende et que son garde du corps est venu l’aider », poursuit Gassama. Avant d’ajouter qu’entre le juge et le député, ils ne savent encore qui a vraiment raison car ils se rejettent la responsabilité.
Le hic qui fait tilt dans cette affaire c’est que, selon les explications de l’honorable Gassama, le président de la commission Loi de l’Assemblée nationale a appelé le secrétaire général du ministère de la Justice qui a indiqué qu’il est au courant de cette affaire. En même temps, le ministre Mohamed Aly Bathily était chez le président de l’Assemblée Nationale, Issaka Sidibé.
Enfin, Gassama dira que ce qui est arrivé à Bourama Tidiane Traoré peut arriver à n’importe quel député. Avant de demander au gouvernement de chercher rapidement une solution à ce problème. Car les juges, les gendarmes, les députés et les représentants de l’Etat travaillent pour le bien être d’une même population dans un même Etat.
Georges Diarra