Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a pris part, lundi à Paris, à la cérémonie d’hommage aux treize soldats français tués dans un accident d’hélicoptères au cours d’une mission anti-terroriste dans notre pays.
Le chef de l’État a tenu à compatir à la douleur du peuple français, à exprimer son engagement avec la France, un partenaire stratégique, avec qui nous partageons un idéal de paix, de démocratie et de liberté, et auquel des liens historiques nous unissent.
Dans le cadre de cette mission, le président Keïta s’est fait accompagner par des leaders religieux. Étaient du voyage présidentiel l’archevêque de Bamako, le cardinal Jean Zerbo, Thierno Hady Thiam, 2è vice-président du Haut conseil islamique, Mamadou Koké Kallé, imam de la Grande mosquée de Bamako, le pasteur Nouh Ag Infa Yattara de l’Église protestante et l’imam Aboubacar Doucouré, président de la Plateforme des jeunes musulmans et patriotes du Mali.
Les leaders religieux ont tous rappelé le devoir de reconnaissance, de compassion, de solidarité du peuple malien envers la France dont les soldats participent aux côtés des nôtres à la lutte contre le terrorisme.
Le cardinal Jean Zerbo a indiqué qu’il était important de donner une dimension religieuse à la participation du chef de l’État à la cérémonie d’hommage aux militaires morts dans notre pays et de faire des bénédictions pour le repos de leur âme et surtout prier pour eux. Il a exprimé son indignation contre le terrorisme : «comment peut-on consacrer sa vie à traquer les autres, à les nuire».
Thierno Hady Thiam du Haut conseil islamique a expliqué, pour sa part, qu’en tant que croyant, il était important que nous considérions l’humain dans sa globalité et apportions l’accompagnement nécessaire aux soldats français morts pour la cause de notre pays. Il a appelé les Maliens à se retrouver autour de l’essentiel (le Mali et ses valeurs).
Quant à l’imam de la Grande mosquée de Bamako, il a délivré un message de compassion et de solidarité à l’endroit de nos amis français. Le responsable religieux a estimé par ailleurs qu’il urge de travailler à la construction du pays et pour les générations futures.
Le pasteur Nouh Ag Infa Yattara a rappelé que nous sommes sur la même longueur d’onde que le peuple français. L’homme d’église a aussi invité nos compatriotes à éviter l’amalgame.
L’imam Aboubacar Doucouré a rappelé la nécessité de garder la sérénité dans notre pays qui traverse des difficultés. Les solutions sont d’abord nationales, a-t-il relevé, avant d’inviter nos concitoyens à l’union sacrée autour du pays.
Envoyé spécial
Bréhima DOUMBIA
Source: Journal l’Essor-Mali