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Hivernage : quand les routes deviennent impraticables

Par ricochet certains villages sont coupés du reste du monde à cause de la montée des eaux ou la dégradation avancée des routes. C’est le cas à Kayes, Banamba, Youwarou et Tombouctou. Les usagers excédés appellent à l’aide des plus hautes autorités.

Souleymane Coulibaly, président du syndicat des transporteurs de Banamba explique qu’ils ne parviennent plus à desservir certains villages de la région, faute de route praticable.

« Aprèsles fortes pluies, les rivières débordent et l’eau submerge le pont. Des femmes et des enfants peuvent passer deux jours entre Koulikoro et Banamba, nos véhicules tombent souvent en panne », déplore le président du syndicat des transporteurs de Banamba.

Mamadou Diarra fait quotidiennement le tronçon Kayes-Sadiola-Keniéba depuis 5 ans. Il avoue que toutes les routes sont submergées et dégradées actuellement.

Il affirme également que, « les passagers descendent souvent et peuvent marcher des kilomètres à pieds ». Le chauffeur Diarra demande de l’aide aux autorités. Selon ces mots « actuellement, nous pouvons rouler dans l’eau sur plus de 200km ».

Situation identique au centre et au nord

A Youwarou les chauffeurs ont abandonné la voie de Léré et de Niono. Pour se rendre dans les villes environnantes les conducteurs font de grand détour.

« Pour aller à Niono, nous pouvons faire une semaine sur la route, et les déviations sont parsemées d’arbres », martèle ce chauffeur.

Et celui-ci de rajouter « aller à Léré pendant cette période est vraiment pénible ».

Peu de compagnies se rendent à Tombouctou à cause de l’insécurité et de la dégradation des routes. Cet usager nous raconte leurs calvaires.

« La demande est très forte au niveau des différentes compagnies. Les véhicules qui font le trajet, vont avec un surplus de passagers. Une situation qui crée beaucoup de problèmes. Les tarifs proposés par les compagnies sont exorbitants ».

Beaucoup de localités du centre et du nord vivent également des situations similaires. Elles invitent les autorités à trouver une solution à ces dégradations de route pendant l’hivernage.

Studio Tamani
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