En cette période d’hivernage, les populations de la commune urbaine de Kayes et de ses banlieues sont partagées entre joie et inquiétude à cause des problèmes liés à la viabilisation. D’une part, l’abondance de la pluviométrie suscite espoir chez les cultivateurs qui s’attendent à de bonnes récoltes. D’autre part, elle plonge certains quartiers, notamment Légal-Ségou, Khasso, Liberté, Plateau et Lafiabougou dans l’appréhension de voir des concessions et clôtures s’effondrer en cas de fortes pluies, d’orage ou d’inondation.
Pendant l’hivernage, certains quartiers ou bidonvilles de Kayes sont très souvent victimes d’inondations, surtout ceux qui n’ont pas été bien lotis ou réhabilités. C’était le cas le dimanche 29 juillet dernier. Sur l’artère qui relie le cimetière de Kayes N’Di au pont de la cité des rails, l’eau coulait partout, entravant la circulation pendant au moins une heure de temps au niveau des grands ronds-points du centre ville.
Pourtant, le maire de la commune urbaine de Kayes, Adama Guindo et son équipe accordent une grande importance au problème de l’assainissement qui constitue une priorité pour eux. «Avant l’hivernage, on a commencé le curage des caniveaux à Légal Ségou et à Khasso où il existe de grands collecteurs. Depuis 32 ans, il n’y a pas eu de curage de caniveaux à Khasso. Chaque lundi, nos équipes procèdent au balayage du grand marché. Actuellement, nous mobilisons 2 équipes, soit 46 manœuvres journaliers et employés permanents pour nettoyer tous les quartiers de la ville», assure Issiaka Bamba, responsable adjoint des services techniques de la mairie de Kayes.
Selon notre interlocuteur, la mairie a pu obtenir une parcelle dans la commune rurale de Khouloum, grâce à l’intercommunalité, en vue de constituer une décharge finale qui répond aux normes. Cette future décharge remplacera le dépôt situé près de l’hôpital de la ville. Une situation qui n’est pas facile à vivre pour le personnel, les malades et autres usagers de l’établissement hospitalier.
«L’assainissement est une chaîne. Chacun des acteurs constitue un maillon et s’il y a rupture au niveau d’un maillon, des problèmes surgissent. Nous travaillons en étroite collaboration avec les collectivités. Nous obligeons les autres entreprises et partenaires à faire une étude d’impact environnemental avant d’entamer tout ouvrage, à respecter le taux de remplissage (90%) qui peut influer sur le coût des travaux. Après chaque pluie, on envoie une équipe pour voir s’il n’y a pas d’inondation. Nos agents suivent les curages pour pousser les entreprises à faire correctement leur boulot et s’assurer que les produits de curage ne sont pas déversés dans les rues», souligne Abdrahamane Bah, directeur régional de l’Assainissement et du contrôle des pollutions et nuisances de Kayes.
M. Bah a rappelé que que la direction régionale de Kayes en charge de l’Assainissement collabore avec l’opérateur économique Badara Ali Diallo pour assainir la ville. En effet, l’opérateur économique a mis les moyens à la disposition de la direction régionale pour curer les caniveaux. Le philanthrope se préoccupe également du sort du fleuve Sénégal qui traverse la ville. Ce fleuve est actuellement menacé par des produits toxiques, des liquides et autres ordures.
Aujourd’hui, la nécessité de doter la cité des rails d’un collecteur moderne s’impose. Il y va, selon les spécialistes, de la sécurité des populations.
Bandé Moussa Sissoko
AMAP-Kayes
LES EAUX EMPORTENT UN JEUNE ÉLÈVE À KITA
La semaine dernière, une forte précipitation s’est abattue sur la ville de Kita. Selon les informations recueillies auprès de spécialistes, il s’agissait de plus de 130 mm de pluie qui ont occasionné d’importants dégâts matériels. Le préfet de la localité, Mamadou Diakité, accompagné des responsables de la protection civile, de la gendarmerie, de la police, de la mairie et du conseil de cercle et des services du Développement social et de l’économie solidaire, a constaté de visu les dégâts. Malheureusement, on enregistre aussi une perte en vie humaine. Il s’agit de Abdoulaye Coulibaly, élève au groupe scolaire second cycle de Kofoulabé. Son corps a été découvert quelques jours après les inondations.
Ces fortes pluies ont aussi occasionné d’importants dégâts matériels. Des maisons se sont effondrées dans certains quartiers de la ville, faisant des sans abris. Des stocks de vivres ont été aussi emportés par les eaux. Le désarroi des familles touchées par les inondations était perceptible. Le préfet leur a exprimé la compassion et la solidarité du gouvernement. Il s’est aussi rendu au chevet des familles sinistrées (une quinzaine). Face aux besoins urgents, la direction nationale du développement social a réagi par l’intermédiaire de sa direction régionale. Plus d’une tonne de mil, 40 nattes et 60 moustiquaires ont été remises aux autorités locales en guise de secours d’urgence aux victimes d’inondations.
Le préfet a aussi incité les initiatives locales de secours. Il a invité les bonnes volontés à s’inscrire dans un élan de solidarité agissante envers les familles touchées par les inondations.
Jigiya Mohamed Fabrice AMAP-Kita
L’Essor