Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

HIVERNAGE 2022 : revoir nos habitudes

HIVERNAGE 2022

N’est-il pas temps de revoir nos habitudes ?


 

À Bamako, l’approche de la saison pluvieuse est synonyme de dégâts. Elle est essentiellement marquée par les inondations et les pertes en vies humaines. De même l’hivernage est la principale période d’aggravation de l’état de pollution du fleuve Niger dans notre pays.  Malgré les efforts de réhabilitation des caniveaux et collecteurs de la ville, la situation reste encore déplorable. Cela, à cause de l’incivisme et des habitudes répréhensibles des populations.

La capitale malienne devient de plus en plus invivable à cause des attitudes de ses populations. Chaque année, la période hivernale rime avec de terribles sinistres causés par les pluies diluviennes. L’intensité de ces ravages est essentiellement liée aux comportements des Bamakois envers la nature et leur environnement.  Au sein de la plupart des quartiers de la ville, on peut constater : les eaux stagnantes de-ci, et les routes boueuses de-là. D’un côté, les voies d’évacuation d’eau sont bouchées par les déchets. De l’autre, l’eau usée des regards qui coule dans les rues de la ville.

 

L’incivisme est donc l’autre grande cause des dégâts provoqués par les pluies. Les voies d’évacuation d’eau qui sont indispensables dans l’urbanisme d’une ville moderne, sont à l’état de Moyen âge dans notre pays. Les collecteurs et caniveaux sont malheureusement devenus les dépotoirs favoris des Maliens. Les ordures domestiques y sont déversées au quotidien. Dès la tombée des premières pluies, nombreux sont ceux y qui déversent les leurs ou sur la voie publique, espérant ainsi que l’eau se chargera de jouer le rôle de la voirie. A la fin, ces déchets se retrouvent directement dans le fleuve qui est extrêmement pollué. Cette insalubrité, qui détourne l’eau de ses voies d’évacuation dédiées, joue une grande part dans les inondations causées par les pluies qui s’abattent sur la ville.

Pour faire face à l’édition 2O22 de l’hivernage, bon nombre d’activités sont en train d’être menées en amont. Dans plusieurs quartiers de la ville, les travaux de réhabilitation des caniveaux sont en cours. Reste à voir si ces efforts seront suffisants. Et s’ils parviendront à préparer efficacement la période hivernale sans un changement effectif de comportements. À Hamdallaye, au moment où les ouvriers vident et refont les caniveaux, des individus se permettent d’y déverser des restants de nourriture. Dans d’autres localités comme Sogoniko, les populations ont commencé à vider les fossés des ordures qui les envahissent. Questionnée, Fatoumata Diarra confie que cette action n’est aucunement nécessaire. « Ils enlèvent les ordures et les mettent juste à côté des caniveaux. Ce qui salit les voies publiques. Et quand il pleut, les déchets se retrouvent à nouveau dans les fossés », explique-t-elle.

Le changement de comportement devient là plus que nécessaire. Les Maliens doivent prendre conscience des conséquences du problème. Chacun se doit de préserver son environnement et d’y prendre soin. Cela pour son bien-être sanitaire.

 Les autorités doivent à leur tour mettre ce problème au centre des préoccupations.  Car elles ont le devoir absolu de mieux s’occuper de l’état des voies d’évacuation d’eau et des routes.

Fatoumata Boba Doumbia

Source: Les Échos- Mali

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance