Y. K. est un homme pieux qui n’avait pas d’enfants depuis son mariage avec A. D. Le couple a usé de tous les moyens mais sans résultat. Comme en Afrique, l’absence de maternité dans un couple est imputée à la femme, Y. K. n’arrêtait pas de traiter sa femme de tous les noms d’oiseaux.

Et un jour A. D. en a eu assez de se faire malmener. Elle a décidé alors de vérifier sa fécondité avec son voisin qui n’arrêtait pas de lui faire des avances. Et depuis elle est devenue son amante. Ce qui devait arriver arriva, A. D. s’est retrouvée enceinte. Et Y. K. croyant que l’enfant était de lui couvrit sa femme de tous les cadeaux possibles et deux ans après son accouchement l’enfant a commencé à parler.

Le problème c’est qu’il ne prononçait que des noms communs ou propres et le constat le plus troublant c’est que quand il disait le nom de quelqu’un cette personne mourrait. Et chacun commençait à avoir peur. Un jour très tôt il dit « papa » et tout le monde attrapa sa tête et Y. K. commença à faire le nécessaire pour son propre enterrement toute la famille se mit à pleurer et quelques heures après Y. K. était toujours vivant et on ne comprenait pas ce qui se passait. Et entre les différentes interrogations, on vient lui annoncer le décès de son voisin.

La surprise fut totale et c’est ainsi que A. D. expliquera que le vrai père de l’enfant était feu le voisin. Y. K. couvrit sa femme de bisous et la remercié de l’avoir trompé…

Histoire d’un mort par accident de voiture

En effet, K. C. est un fervent religieux qui a toujours cru au destin mais n’a jamais souhaité mourir.

Un jour, il rend visite à un marabout qui lui prédit qu’il va mourir dans quelques mois des suites d’un accident de voiture. Comme tout bon religieux, il veut aller aux paradis mais il ne veut pas mourir. Pour contrecarrer ce destin, il décide de construire une maison en brousse et déménage avec sa famille là-bas et désormais ce sont ses femmes qui venaient en ville faire les achats. Donc étant loin de la ville et des voitures, il voulait échapper ainsi à son destin.

Sauf qu’un jour, un de ses enfants lui a demandé des jouets, puisqu’il n’avait plus de camarades. Il demanda à sa femme de partir en ville acheter des jouets pour l’enfant. Elle vint en ville et acheta divers jouets. Parmi eux, il y avait un camion pour enfant avec une commande.

Elle montra les jouets à K. C. avant de les remettre à l’enfant. K. C. est alors content d’avoir fait plaisir à son fils.  Un jour pendant que son enfant jouait avec son camion, K. C. passait et le camion vient le cogner, il tombe et meurt sur le coup.

Comme quoi, l’on ne peut échapper à son destin…

Boubacar SANKARE