Ce 30 Octobre vers 3 heures du matin, les voisins de Amadou Maïga « Koroboroboutiquier » de son état à Korofina auront connu une frayeur sans précédent.
En effet, pendant que les uns et les autres étaient profondément endormis, d’effroyables cris d’une personne qu’on aurait dit entrain d’être égorgée, déchirèrent le grand silence. Du coup, les plus courageux se ruèrent vers les lieux d’où provenaient les cris, pendant que les autres, devant les portes de leur concession se demandaient ce qui se passait. Mais le mystère ne durera pas. L’homme qui continuait de crier, se déchirait les habits et s’arrachait les cheveux, n’était autre que Amadou Maïga le « boutiquier » du coin, connu de tous. Que lui arrivait-il ?
Etait-il victime d’une hystérie passagère ou d’une folie soudaine ?
Il fallait d’abord apporter du secours au malheureux et tenter de leur faire revenir l’esprit. Le remède a été simple et miraculeux.
L’homme, à peine arrosé d’eau fraîche a repris ses esprits et ne se fit point prier pour expliquer les raisons de son comportement fort extraordinaire.
Hier, a-t-il expliqué, vers 10 heures du matin, je m’apprêtais à aller au grand marché pour réapprovisionner ma boutique en lait, sucre, savons etc. J’avais 200 000 Fcfa dans mon coffre. C’est alors que, deux individus se sont introduits dans ma boutique. Ils ont fait des achats d’environs 10 000 Fcfa avant de me demander de leur vendre un sac de sucre. Pendant que j’aidais l’un de ces clients à sortir le sac de sucre, l’autre m’a volé tout mon argent, inclus les 10 000 Fcfa qui leur ont servi à faire des achats dans ma boutique. Ainsi, alors que je cherchais une corde pour les aider à attacher le sac de sucre sur la moto, les deux voleurs se sont enfuis. Ils sont partis sur leur engin malgré mes cris de secours ».
A peine A. Maïga terminait son récit qu’il se mit de nouveau à crier avant de tomber évanoui.
Le pauvre a été évacué sur le champ vers un centre de Santé.
Récupéré en fin de journée par les siens, A. Maïga, armé d’un gros bâton, s’attaque actuellement à tout conducteur d’engins à deux roues qui passe devant sa boutique et… le roue de coups.
Boubacar Sankaré
26 Mars