Du lundi 12 novembre au dimanche 18 novembre 2018, la ville de Paris a assisté à une vaste opération de campagne d’affichage sur plus de 1.000 écrans à Paris concernant une bande dessinée consacrée à la vie de Raif Badawi, un prisonnier d’opinion de l’Arabie-saoudite connu à travers ses combats démocratiques.
Cet homme qualifié d’un symbole de la liberté d’expression opprimée en Arabie-saoudite, a été fouetté à 50 reprises devant une mosquée de Djeddah en date du 9 janvier 2015. Condamné en juin 2012 à 10 ans d’emprisonnement en plus de 1.000 coups de fouets, seulement pour avoir prôné la tolérance religieuse sur son site Free Saudi, l’homme purge présentement une peine dans son pays (Arabie-saoudite) où il est devenu un symbole de la liberté d’expression opprimée. Il a été récompensé en 2015 par un prix « Sakharov » qui lui a été décerné par le parlement européen.
Par nécessité, cette bande dessinée est non seulement gratuite et accessible, mais aussi lue dans plus de 130 pays. Elle est également étudiée dans des écoles au Canada. En France, sa lecture est conseillée par l’Institut du monde arabe de Paris. L’objectif de cette initiative est de relater l’histoire de la vie de Raif Badawi de même que son épouse, Ensaf Haidar et ses trois enfants réfugiés à Sherbrooke au Québec. Une histoire qui est en même temps complexe, mais accessible à tous. Ainsi, s’exprimant sur ce sujet qui restera autant que possible dans l’histoire parisienne, Geneviève Proulx indique que ce qu’ils souhaitent avoir à travers ces évènements, c’est de donner des informations sur les vécus de ce grand homme qui malgré des menaces et des peines infligées à son encontre, continue de défendre ses idées démocratiques.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays