D’après les boulangers que nous avons interrogés, « le prix de la farine est devenu insupportable. Le sac que nous achetions à 17 500 Fcfa, nous est maintenant livré à 20 000 Fcfa par certaines usines, soit une hausse de 2500 francs CFA. D’autres usines cèdent le sac encore plus cher que ça. Cette marge est devenue un coût supplémentaire pour la production, et elle se fait logiquement sentir sur le prix de cession du pain aux livreurs et sur le marché » détaille Moussa Ouloguem, gérant de boulangerie à ATTbougou 1008 logements.
Cette hausse soudaine constatée depuis le 1er février, se fait sentir sur toute la chaîne de la production à la distribution : « Nous sommes obligés de céder la baguette à 250 Fcfa aux livreurs, qui vont céder la baguette à 270 Fcfa aux boutiquiers, qui enfin, sont obligés de revendre à 300 Fcfa aux consommateurs finaux », décortique le boulanger Moussa Ouloguem.
Après interrogations, Bamako News apprend que la situation n’est pas anodine « il nous a fallu attendre plusieurs semaines pour en arriver là. Des va-et-vient interminables et des négociations sans aboutissement nous ont conduits à ce stade. Sinon, nous avons déjà été confrontés plusieurs fois à ce genre de cas. Mais la diligence des autorités de l’époque a fait que la situation est revenue à la normale en moins de 24 heures, et le prix du pain est resté inchangé. Mais en ce cas précis, il y a eu trop de négociations sans qu’une solution idoine ne soit établie, alors que nous on continuait de produire à nos dépens » regrette notre interlocuteur, évasif devant ses étales vides car il a été obligé de réduire de moitié sa production normale « D’habitude, je faisais 1000 baguettes par jour. Mais j’ai réduit la production à 500, soit la moitié » a-t-il indiqué.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews