L’augmentation des prix des hydrocarbures a créé des effets induits sur le transport. Pour y faire face, les professionnels du secteur envisagent de réajuster leurs tarifs. Une rencontre est prévue dans ce sens ce mardi par leur faîtière.
Depuis le 21 juillet 2022, les hydrocarbures ont connu une hausse substantielle à la pompe au Mali. L’essence est passée de 811 F CFA le litre à 891 F CFA et le gasoil de 809 F CFA à 889 F CFA. Soit une augmentation de 80 F CFA le litre sur les deux produits. Une hausse tarifaire qualifiée par certains, de « coup dur pour les consommateurs ».
Les transporteurs qui se sentent les plus concernés du fait que leur travail est lié aux hydrocarbures, envisagent des réajustements tarifaires à leur niveau. Comment augmenter les prix des transports urbains et inter urbains dans un cadre organisé sans spéculation, est l’ordre du jour d’une assemblée générale des transporteurs. La rencontre qui a lieu au siège du Conseil malien des Transporteurs routiers (CMTR) est initiée par son président Youssouf Traoré dit Youssouf Bani.
Ce conclave des professionnels du transport, qui va regrouper les délégués régionaux et membres du bureau, permettra d’aplanir les positions sur une éventuelle hausse des prix des transports. Selon le président Youssouf Bani, que nous avons pu joindre, « l’assemblée générale a essentiellement pour objectif d’adopter une position commune sur la nouvelle grille tarifaire devenue obligatoire à cause de la hausse des prix à la pompe. Nous voulons éviter la cacophonie en empêchant les uns et les autres de procéder à des hausses solitaires des prix des transports. Ce qui sera préjudiciable à la bourse des consommateurs et ne fera qu’en rajouter à la cherté de la vie ».
Quel que soit le niveau de réajustement des prix des transports, les conséquences seront ressenties au niveau de toutes les bourses. Tout ou presque est lié à la chaine de transport, qui est le facteur déterminant dans la fixation des prix de tous les produits de consommation.
Déjà dans le BTP, certains matériaux de construction commencent à manquer sur le marché. Selon des commerçants, ils ne se sont pas encore attendus avec les transporteurs pour l’acheminement de leurs matériaux. Ils attendent d’être fixés sur les nouveaux tarifs de transport.
Abdrahamane Dicko
Source : Mali Tribune