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Halte aux VGB : grande mobilisation à Mopti

Les journées d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles qui se sont déroulées dans la ville martyre de Konna et dans la Venise malienne ont drainé la foule

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Malgré la ratification par notre pays des conventions et textes relatifs à la protection des femmes et des filles contre les violences basées sur le genre (VBG) et à la prise en charge des victimes, celles-ci continuent malheureusement de subir des violences de tous genres dans les familles, à l’école et sur les lieux de travail.

Pour sensibiliser le public et les autorités sur cette situation, les responsables du projet Justice, prévention et réconciliation (JUPREC) et ses associations partenaires ont organisé une série d’activités dans le cadre du projet « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao ». Des conférences débats sur les VBG, des diffusions synchronisées de messages communs sur les radios de proximité et des marches citoyennes de soutien aux actions de plaidoyer pour l’adoption d’une loi contre les VBG au Mali ont été organisées à Konna et Mopti.

Ce projet, initié par JUPREC, entend améliorer l’accès à la justice des personnes affectées par la crise dont les femmes et les mineurs, en vue d’un respect optimal de leurs droits dans un contexte de restauration de la paix et de la stabilité au Mali. Il s’agit de faire un lobbying communautaire en vue d’enclencher et soutenir une dynamique de plaidoyer pour l’adoption d’une loi contre les VBG, mise en œuvre en 5è Région par l’Association des juristes maliennes (AJM) et le Réseau national de la jeunesse du Mali (RENAJEM).

C’est Konna, la ville martyre de la reconquête, qui a abrité la première conférence, le 26 novembre. Présidée par le 1er adjoint du maire, Demba Thiamoga, cette conférence s’est déroulée à la mairie en présence des autorités communales, des notabilités, des représentants des organisations de la société civile et de nombreuses femmes et filles de la localité.

Le lendemain, les habitants de la Venise malienne ont, elles aussi, pris d’assaut la salle de conférence de l’Alliance franco-malienne sis au quartier Gangal où s’est déroulée la conférence.

L’événement, placé sous présidence de Moussa Allaye Cissé, président du conseil de Mopti, a donné lieu à une grande mobilisation. Il a enregistré la présence de l’ensemble des chefs de quartier, des représentants des ONG et des associations féminines de Mopti.

Les deux conférences ont été animées par Mme Sangaré Maïmouna Traoré, coordinatrice régionale de la clinique juridique de Mopti, Mme Koné Fatoumata Ntio Diarra, experte communautaire, et Amadou Yalcouyé.

En développant le concept de violence basée sur le genre (VBG), les conférenciers ont mis un accent particulier sur le mariage précoce, une pratique courante dans la région qui nuit à la santé de l’enfant et occulte un droit fondamental, son « droit à l’éducation ».

La dernière activité a été la marche citoyenne organisée le 10 décembre en respect à la commémoration de la journée universelle des droits de l’homme pour remettre aux autorités administratives régionales et élus locaux un message de soutien aux actions de plaidoyer des acteurs pour l’adoption de la loi contre les VBG au Mali.

La marche qui a drainé du monde est partie du terrain scolaire de Gangal pour le gouvernorat. Les marcheurs étaient munis de pancartes et de banderoles qui recensaient des séquelles consécutives aux VBG.

Au gouvernorat, ils ont été accueillis par le conseiller aux affaires administratives et juridiques, Abdramane Tangara, à qui a été remise une déclaration préalablement lue par le coordinateur régional du RENAJEM, Sory Traoré. Abdramane Tangara avait à ses côtés l’ensemble des chefs de quartier de Mopti et des chefs de services.

Dans leur déclaration, les organisations de la Société civile de Mopti attirent l’attention des autorités sur les quatre principes  du droit universel de l’homme et des droits de l’enfant : le droit de ne pas être soumis à la discrimination, le droit à la vie et à l’intégrité physique, le droit à la santé. Ils ont sollicité leur soutien indispensable à l’aboutissement du processus d’adoption d’une loi contre les VBG au Mali.

Le représentant du gouverneur a loué le courage et l’initiative des organisateurs avant de leur donner l’assurance de transmettre la déclaration à qui de droit.

D. COULIBALY

AMAP-Mopti

Source: Essor

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