L’incertitude perdure en Haïti après les contestations violentes qui ont paralysé le pays ces dix derniers jours. Le 16 février, le Premier ministre a annoncé quelques mesures économiques mais cela ne semble pas suffire pour apaiser les revendications de la majorité pauvre de la population. Port-au-Prince n’aura finalement pas connu de larges manifestations ce week-end. La capitale enregistre quotidiennement des mouvements de contestation contre le président depuis le 7 février.
Après le calme relatif de ce week-end, le gouvernement haïtien veut lui croire en un retour à la normale. Via une note publiée dimanche 17 février au soir, le ministère de la Communication a indiqué que les écoles, universités et commerces fonctionneront aux heures habituelles ce lundi. Sauf que comme la majorité de ces institutions sont privées, cette note n’a que peu de portée.
En réponse au discours du Premier ministre Jean-Henry Céant de samedi soir, un des principaux groupes de l’opposition a sorti un communiqué plus que salé. « Les grands maux de la République ne peuvent être paliés par des petites mesures abracadabrantesques », peut-on notamment y lire.
Sans fournir d’explications quant à leur application, les mesures annoncées par le gouvernement paraissent pour beaucoup n’être encore que de belles promesses. Réduire de 30% le prix du riz et casser les monopoles commerciaux aiderait à améliorer les conditions de vie des plus pauvres mais le Premier ministre n’a pas expliqué comment procéder dans l’économie libérale d’Haïti.
Par: Rfi.fr