La gestion domaniale et foncière est une forte préoccupation des plus hautes autorités de notre pays car il est au cœur des programmes et projets d’infrastructures de développement. Conscient des enjeux que représente la terre, le gouvernement a saisi l’alarme émise par la situation foncière et indiqué la voie de la résolution des difficultés soulevées. C’est dans cette optique que le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a organisé, hier au CRES de Badalabougou, un atelier de formation sur le système géodésique national. La séance était présidée par le ministre en charge dudit département, Mohamed Moustapha Sidibé, accompagné du ministre des Infrastructures et de l’Équipement, Mme Traoré Seynabou Diop. On notait également la présence des représentants des partenaires techniques et financiers.
Cette rencontre a porté sur l’utilisation d’un système unique de référence dans la gestion foncière, notamment le système géodésique mondial 1984 dénommé «World geodetic system WGS 84». Il faut préciser que le système géodésique est un référentiel de collecte, d’analyse et d’échange pour l’aménagement du territoire. Youssouf Cissé, chargé de la formation, a précisé que l’atelier était l’occasion de présenter l’ensemble du système géodésique utilisé depuis le temps colonial jusqu’à nos jours, le nombre de points géodésiques qui se trouve au Mali et le calcul de paramétrage expliquant comment quitter les anciens systèmes géodésiques pour le nouveau système.
Pour le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, cet atelier s’inscrit en droite ligne des recommandations du séminaire régional dans le cadre de mise en œuvre de l’Observatoire régional d’analyse spatiale du territoire communautaire (ORASTEC) de l’UEMOA, tenu à Dakar du 19 au 23 Octobre 2009, auquel notre pays était représenté par l’Institut géographique du Mali (IGM) qui s’occupe de la mise en place du système géodésique national sur l’ensemble du territoire.
Cet atelier, à en croire le ministre Sidibé, est un effort conjugué de son département et de celui des Infrastructures et de l’Equipement d’informer et de former l’ensemble des agents des services techniques de l’Etat et des organisations professionnelles concernées sur les caractéristiques et les paramètres du référentiel national unique. Selon lui, l’utilisation d’un même référentiel de système géodésique par tous les acteurs impliqués dans la gestion foncière au Mali et dans l’espace UEMOA est devenue une nécessité afin d’éviter les chevauchements et les superpositions de parcelles en milieu urbain et rural. «Avec le concours de tous les acteurs clés, nous relèverons le défi qui requiert l’implication effective de chacun de nous», a souligné le chef du département en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme, avant de saluer la qualité de la collaboration du ministère des Infrastructures et de l’Équipement qui, à travers l’IGM, concourt activement à la réalisation des objectifs de la reforme domaniale et foncière au Mali.
En outre, Mohamed Moustapha Sidibé a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement. Il a exhorté les participants à débattre, sans complaisance, de tous les sujets liés au système géodésique national et a une synergie de réflexion et d’action en vue de l’utilisation future par tous les acteurs du foncier de ce système.
Mohamed D. DIAWARA
L’Essor