Le président guinéen Alpha Condé déclare être opposé à une intervention militaire de la CEDEAO en Gambie pour obliger Yahya Jammeh à céder le pouvoir. Une note discordante au sein de la CEDEAO car l’organisation régionale préconise un recours à la force.
Le président Condé estime qu’il faut rassurer le président gambien sortant pour l’amener à accepter de partir. Le président guinéen préfère le dialogue au recours à la force. Il rejoint Macky Sall, le président sénégalais dont le pays avait été choisi par la Commission de la CEDEAO pour diriger l’opération militaire contre la Gambie en cas de refus du président Jammeh de passer le témoin le 19 janvier 2016.
Macky Sall avait dit sur France24 ce qui suit : « on doit respecter Yahya Jammeh et lui parler, l’accompagner dans le passage du témoin ». Le Chef d’Etat du Sénégal a expliqué que seul le dialogue pourra faire entendre raison à Yahya Jammeh.
« Si nous engageons l’épreuve de force, il est clair que les conséquences sont beaucoup plus dramatiques. Il faut dialoguer et trouver une porte de sortie qui le protège. Je suis pour le dialogue pour qu’on lui permette de partir tranquillement. Le recours à la force est une étape ultime« , avait prévenu Macky Sall. Ajoutant qu’il ne pense pas qu’il soit raisonnable pour le Président Jammeh et ses alliés d’engager l’épreuve de force.
Un avis qui contraste avec celui du président ivoirien Alassane Ouattara qui a affirmé que le président élu de la Gambie Adama Barrow « sera investi le 19 janvier prochain » en dépit du revirement de Yahya Jammeh .
« Nous sommes engagés et déterminés à appliquer les vœux du peuple gambien d’avoir élu Adama Barrow. Toutes les mesures nécessaires ont été développées, nous ne pouvons les rendre publiques, pour pouvoir faire en sorte qu’il prenne ses fonctions le 19 janvier », a déclaré M. Ouattara mi-décembre.
Yao Junior L
Source: afrikmag