À la veille d’un double scrutin qui s’annonce tendu en Guinée, Amadou Salif Kébé, le président de la Commission électorale nationale indépendante affirme que tout est en ordre pour que les opérations de vote se tiennent de manière normale. Et fustige au passage les critiques portées par l’OIF.
Les Guinéens sont appelés aux urnes, dimanche, pour un double scrutin crucial qui se tient dans un contexte de fortes tensions entre le pouvoir et l’opposition. Les électeurs doivent voter pour les législatives et pour le référendum sur la nouvelle Constitution.
L’opposition et une frange de la société civile appellent à boycotter les deux scrutins, affirmant notamment que toute réforme constitutionnelle ouvrirait la voie à une possible candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat.
Amadou Salif Kébé, président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), assure que tout est en ordre pour que le scrutin se tienne de manière sereine, tout en reconnaissant qu’il existe des craintes de violences. Il fustige également le dernier communiqué de l’Organisation internationale de la Francophonie.
La Ceni est-elle prête à organiser le double scrutin dans de bonnes conditions ?
Amadou Salif Kébé : Les préparatifs sont quasiment bouclés. Le matériel électoral est déployé, même dans les régions les plus reculées. Tous les bureaux de vote ont été pourvus.
Nous sommes en train de former les membres des bureaux de vote. Les présidents et vice-présidents des commissions administratives de centralisation des votes sont également en train d’être formés. Tous seront à leur poste pour que dimanche, les opérations de vote puissent démarrer à la première heure.
Où en êtes-vous de la distribution des cartes d’électeurs ?
Elles ont été retirées à près de 78 %. C’est très encourageant. Il y a un engouement certain, bien qu’on ait observé une certaine peur chez les agents distributeurs des cartes d’électeurs, qui craignent des représailles en raison du boycott des élections lancé par l’opposition. Il y a également des citoyens qui craignent des violences.
Jeune Afrique