« Au moins 17 personnes ont péri dans un éboulement de terrain sur une mine d’or dans la région de Siguiri (nord-est) dimanche soir », a déclaré lundi à l’AFP le lieutenant de gendarmerie Marcus Bangoura tandis qu’un élu local, Alpha Kabinet Doumbouya, a affirmé avoir « vu au total 17 morts » à la suite de l’accident.
Un élu local, Alpha Kabinet Doumbouya, a affirmé avoir « vu au total 17 morts » à la suite de l’accident survenu dans le village de Norassoba, à 35 km de la ville de Siguiri. « On a appris dans un premier temps que trois personnes avaient été ensevelies dans une profonde galerie des mines de Norassoba et c’est en cherchant à les sauver que les secouristes se sont rendu compte qu’il y avait d’autres personnes prisonnières de l’éboulement », a dit à l’AFP un officier de gendarmerie en poste à la brigade de Siguiri.
« Ce bilan (de 17 morts) est nettement provisoire puisque les villageois ont indiqué que beaucoup d’autres manquent à l’appel », a indiqué le lieutenant Bangoura. « D’autres orpailleurs sont encore coincés dans les profondeurs des trous » du site aurifère et « quelques blessés ont reçu les premiers soins à l’hôpital de campagne de Norassoba », a déclaré à l’AFP Maïmouna Sangaré, une agente de santé locale.
Le drame s’est produit aux environs de 20H00 (locales et GMT) et les villageois ont eu beaucoup mal à porter secours aux personnes ensevelies faute de moyens, a dit Mme Sangaré. « Il a fallu interrompre les recherches pour les reprendre tôt lundi matin et c’est (à ce moment) là que les populations se sont rendu compte de l’ampleur du drame ». « Cet éboulement a surpris tout le monde puisque apparemment, il n’y avait pas un signe de danger dans cette mine que nous exploitons depuis plusieurs années », a indiqué un habitant.
Les éboulements sur des sites aurifères sont fréquents et souvent meurtriers en Guinée. Ces mineurs clandestins viennent, outre la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso, du Liberia et de Côte d’Ivoire. La région de Siguiri compte à elle seule plus de 20.000 orpailleurs, selon des sources officielles. La Guinée a engagé des efforts pour « freiner l’exploitation sauvage des zones aurifères », avec notamment l’organisation le 6 février 2017, pour la première fois, d’une journée nationale des orpailleurs, en présence du président Alpha Condé. Bien que le sous-sol du pays regorge de minerais (bauxite, diamant et or), la majorité de la population est confrontée à d’importants problèmes de survie quotidienne.
Le Figaro