Aussi, précise M. Kanouté l’éducation sexuelle au sein des écoles n’est pas suffisamment développée. Alors, il faut de nouvelles mesures de la part des autorités en faisant un suivi régulier par les agents de santé au niveau de chaque établissement. Il s’agit d’inculquer aux jeunes filles certaines notions sur la sexualité.
« Ces grossesses existent car il y’a le manque de communication entre nos mères et nous. Souvent, j’ai peur de poser des questions à ma mère. Et à l’école on n’en parle quasiment pas. Le professeur, qui ose prendre des initiatives dans ce sens, est très mal jugé par ses collègues ou les apprenants eux-mêmes, ou par certains parents d’élèves. » Témoigne Assi Dembélé, élève au lycée la Fraternité.
Sadou, élève de son état, dira que dans certaines ethnies au Mali, comme les djokaramè, les soninkés, la jeune fille se marie très tôt. Son statut matrimonial étant connu, personne ne s’intéresse réellement à son sort à l’école. Une tendance devenue une triste réalité qui devrait changer de nos jours. Dira-t-il.
Coulibaly, enseignant, est du même avis. Il soutiendra qu’à l’école, les enseignants ne font pas attention aux grossesses des jeunes filles, surtout celles qui sont mariées. M. Coulibaly de souligner que les auteurs de ces grossesses sont, le plus souvent, des commerçants, des chauffeurs et des élèves. Pour atténuer le taux de contraction de grossesses précoces et non désirées, cet éducateur demande une forte sensibilisation des jeunes garçons. Il demande également d’inverser la tendance des mariages précoces et d’augmenter l’utilisation des méthodes contraceptives.
Fatoumata Koita
Source: Bamakonews