Un signe du déclin de la démocratie
Mais d’autres questions se posent : « Les réseaux de communication ont été brouillés juste avant le discours du président et ils n’ont été rétablis qu’après les protestations de l’opposition, précise RFI. Enfin, qui étaient les hommes habillés en civil qui ont violemment expulsé les députés? »
« Un chaos signe du déclin de la démocratie sud-africaine », titrait vendredi matin le journal économique Business Day. « Inimaginables il y a encore cinq ans, les scènes auxquelles nous avons assistées (…) doivent conduire l’Afrique du Sud à faire une pause et à se demander pourquoi et comment nous en sommes arrivés là ».
Torts partagés
Les commentateurs, le plus souvent, partageaient les responsabilités entre les protagonistes. Les uns notaient que Zuma n’a jamais voulu répondre aux questions sur la rénovation de sa résidence. D’autres insistent sur le fait que les EFF ont détourné le règlement de l’Assemblée pour perturber un discours solennel. « La plus grande part de responsabilité revient aux EFF, qui ont réussi à s’assurer une large couverture médiatique, alors qu’ils n’ont obtenu que 6% des voix aux élections législatives », notait par exemple The Times.
Beaucoup imputent aussi cette dégradation du climat politique à la mauvaise gestion et à la corruption de l’ANC, au pouvoir sans interruption depuis les premières élections au suffrage universel de 1994, qui avaient porté Nelson Mandela à la présidence. « Une grande part de notre démocratie est morte hier soir », commente vendredi le journal en ligne Daily Maverick.
Source: lexpress.fr