Devant le lycée Prospère Kamara, en commune IV du district de Bamako, on constate que toutes les salles de classes sont fermées. On ne voit ni élève, ni enseignant, la cour est presque vide. Il n’y a que quelques membres de l’administration qu’on voit circuler.
Dans la même commune et partout à travers le pays, rares sont les établissements secondaires privés qui ont dispensé des cours depuis la rentrée des classes. Leurs responsables réclament le payement intégral des arriérés de prestations de l’année écoulée. Certaines écoles publiques ont décidé de les soutenir.
L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), elle aussi, demande à l’État le payement intégral des arriérés de prestations des établissements privés secondaires. Et c’est dans ce cadre qu’elle a entamé une grève de deux jours hier pour réclamer également l’orientation rapide des nouveaux admis au DEF.
Un de ses responsables estime que « si les revendications ne sont pas satisfaites, un autre mouvement sera déclenché » ce vendredi.
Au même moment le gouverneur de Kidal appelle les enseignants de sa région à joindre leurs postes respectifs. A défaut, l’exécutif régional menace de retenir les salaires des enseignants.
Au même moment, les promoteurs des écoles privées agréées du niveau secondaire estiment « qu’aucun pourparler n’a jusque-là été engagé par le gouvernement depuis la rentrée scolaire ». Ainsi, ils déclarent que « la grève sera toujours maintenue tant que le payement intégral de leurs arriérés n’est pas effectif ».
Boulkassoum Touré, secrétaire général de l’Association des Écoles Privées Agrées du Mali :
Source: studiotamani