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Grève illimitée des administrateurs civils déclenchée depuis lundi 9 novembre dernier: Le Gouvernement se dit disposé » à poursuivre le dialogue dans le cadre des missions assignées à la Transition «

Suite au déclenchement d’une grève illimitée par les comités exécutifs nationaux du SYNAC, du SYLTMAT, du SYNTRACT et du CS-ADR depuis lundi dernier, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, entouré de ses homologues du Travail et de la Fonction Publique, Porte-parole du Gouvernement, Me Harouna Toureh et celui de Sécurité et de la Protection Civile, Colonel Modibo Koné, étaient face aux journalistes, hier mercredi 11 novembre. Pour annoncer que le gouvernement, compte tenu de la gravité de cette cessation du travail, réaffirme  » sa disponibilité à poursuivre les négociations en vue d’un apaisement du climat social conformément aux missions assignées à la Transition « .

 

Depuis plus de deux semaines, l’Etat malien est paralysé par les grèves reconductibles de quatre syndicats frondeurs. Il s’agit lu Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLTMAT), du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC), du Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales (SYNTRACT) et du Comité syndical des Agences de Développement Régional (CS-ADR). Suite au désaccord avec le gouvernement sur sept des onze points figurant dans leur cahier de doléances, ils ont finalement déclenché une grève illimitée le 9 novembre dernier.

Selon le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, sur les onze points de revendications, la commission de conciliation, mise en place par le Gouvernement, a obtenu deux points d’accord et deux points d’accord partiel. Les sept autres points font l’objet de désaccord entre les parties.

Les sept points de désaccord de désaccord sur onze

Les sept points de désaccord se rapportent aux primes et indemnités des administrateurs civils, des membres du Corps préfectoral, des Représentants de l’Etat et du personnel des Services du Ministère de l’Administration territoriale, dont l’incidence financière s’élève à 26 670 763 073 F CFA. Laquelle pose un problème de soutenabilité budgétaire. La commission de conciliation estime toutefois que ces différentes préoccupations pourraient être examinées dans le cadre d’études pour l’harmonisation des grilles salariales et des primes et indemnités. La partie syndicale considère, pour sa part, que cette réponse est insuffisante.

En ce qui concerne la prise en charge effective des salaires et accessoires des fonctionnaires des Collectivités territoriales relevant du cadre de l’Administration générale par le Budget de l’Etat, le ministre de l’Administration Territoriale a dit que la partie gouvernementale a précisé aux syndicats qu’elle continuera à relever du budget de collectivités Territoriales mais qu’une instruction interministérielle sera signée en pour prioriser leurs paiements par les ordonnateurs et les comptables publics. « Un suivi rigoureux de l’exécution correcte de l’instruction sera fait à ce niveau » assure t-il.

Lt-Colonel Abdoulaye Maïga dit regretter de constater que la partie syndicale a rejeté cette proposition et demandé l’inscription dans la loi de finances d’une subvention relative à la prise en charge des salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales relevant du cadre de l’Administration générale à l’instar des autres cadres (éducation, santé, emploi et formation professionnelle).

S’agissant de l’élaboration d’un plan de carrière pour les fonctionnaires des Collectivités territoriales du cadre de l’Administration générale, la partie gouvernementale a informé qu’un projet de décret sera élaboré et soumis à l’examen du Conseil supérieur de la Fonction publique des Collectivités territoriales au plus tard le 30 juin 2021. La partie syndicale a proposé comme délai le 31 mars 2021, ce qui n’est pas tenable par la partie gouvernementale.

Le Gouvernement reste ouvert au dialogue

Face au désaccord constaté, le ministre a indiqué que le Gouvernement reste disponible à poursuivre les négociations en vue d’un apaisement du climat social conformément aux missions assignées à la Transition. Avant de soutenir que  » le mouvement de grève en cours ne permet point l’exécution des missions assignées à la transition pour lesquelles tout retard compromet le déroulement normal du processus « . Et de conclure que certes les revendications des syndicats sont légitimes, mais le Gouvernement estime, au regard des contraintes financières, qu’il y a lieu « de patienter en attendant la conférence sociale en vue pour l’harmonisation des grilles salariales et des primes et indemnités. »

Daouda SANGARE

Source : l’Indépendant

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