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Grève illimitée aux impôts : la chasse à 6 milliards de F CFA de primes

Le Syndicat national des travailleurs des impôts a déclenché hier une grève illimitée. Au-delà de l’absurdité de cet acte eu égard aux conditions actuelles du pays, les travailleurs des impôts mettent la barre haut en réclamant 6 milliards de F CFA de primes par an.

mamadou igor diarra ministre economie finances rencontre syndicaliste impotsAprès un précédent mouvement d’arrêt de travail de 72 h au mois de juillet 2015, qui a engendré un manque à gagner de plus 20 milliards de F CFA à l’économie nationale, le syndicat des impôts remet ça. Il a déclenché le mardi 1er septembre 2015 une grève : en arguant qu’à l’issue des négociations, aucun point de satisfaction n’a été trouvé sur les 13 points de doléances soumis au gouvernement.

Mais que veulent au juste les agents des impôts ? Sur les 13 doléances, celle relative à la relecture de la décision n°0026/MF-DGI du 20 juin 2014 sur le partage de la prime sur les recettes budgétaires retient le plus l’attention.

Cette décision fixe à 0,75 % le taux des recettes budgétaires devant revenir aux 1500 travailleurs des impôts. Ces derniers se partagent déjà par an 4 milliards de F CFA. Avec la nouvelle doléance, ils demandent la hausse de cette prime de 0,75 % à 1 % de la masse des recettes budgétaires, ce qui ferait une prime annuelle de 6 milliards de F CFA qui leur serait allouée.

Cette prime de la discorde constitue le nerf de la guerre. D’aucuns pensent que la revendication du syndicat des impôts est maximaliste pour un pays comme le nôtre en situation difficile. Chaque travail a certes ses avantages. En plus de la prime sur les recettes budgétaires dont ils revendiquent l’augmentation, ils empochent également différentes primes comme celles prélevées sur les pénalités.

Le service des impôts contribue à près de 51 % aux recettes publiques. Le Mali étant un pays continental, il ne respire qu’avec les recettes intérieures collectées principalement les impôts et la douane. Si la douane et d’autres services pourvoyeurs de fonds se mettaient à grever pour réclamer les mêmes avantages, la République partirait en lambeaux.

Maliki Diallo

Source: L’Indicateur du Renouveau

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