Les élections communales et régionales auront-elles lieu ou pas ? C’est la question que l’on ne cesse de se poser aujourd’hui. Au rythme où le pays va, on reste dubitatif. Le pays ira droit aux élections bâclées. La tension qui prévaut sur le terrain incite au report, même si le Ministre de l’administration territoriale ne semble pas encore renoncer à son objectif. Mais, elles ne peuvent se faire sans les partis politiques qui demandent le report, surtout aussi que l’intégrité territoriale est plus que menacé avec la situation tendue à propos de Kidal. A moins que le ministre ait oublié la mise en œuvre de l’application de processus d’Alger qui conduira donc le Mali à une sortie de crise.
Les maliens sont confus. Il revient donc au président de la République de trancher la question. L’organisation des élections est synonyme de la partition du Mali dans la mesure où une partie du territoire demeure toujours sous le contrôle des forces de la Cma.
Tous les spécialistes sont unanimes que la situation qui prévaut ne permet pas au Mali d’aller aux élections. Une autre raison : la période d’hivernage qui rend l’accès du pays profond difficile. Tout se passe comme si le ministre Maïga ignore cette réalité. Les élections communales et régionales sont des élections de proximité. D’où leur sensibilité. Des élections bâclées peuvent avoir des graves conséquences sur la stabilité nationale.
Il reste à savoir, si en allant à ces élections, les maliens veulent connaître les stratégies à prendre permettant au Mali de tenir des élections apaisées. Malgré les derniers événements, les mouvements armés ont demandé le report des élections à une date ultérieure en attendant d’entrée du jeu du processus d’Alger.
Le ministre semble être pressé et ne veut entendre le report des élections. Un adage chez, ne dit il pas que « Mieux vaut prévenir que guérir ». Un autre adage dit que gouverner, c’est prévoir.
Abdoulaye Adama Diarra
Source: Le Forum