Les Syndicats des Administrateurs Civils et les Membres du Corps Préfectoral composé du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC), du Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLMAT), du Syndicat des Collectivités Territoriales (SYNTRACT) et du Comité Syndical des Agences de Développement Régional (CS-ADR) ont déposé, hier mardi 18 août, un préavis de grève de 360 heures allant du 31 août au 18 septembre 2020.
Dans son explication, M. Ousmane Christiane Diarra, le Secrétaire général du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC) a rappelé que le Gouvernement du Mali, en plus du mouvement contestataire qui paralyse le pays, depuis près de deux (02) mois, doit faire face à la colère des syndicats.
Au-delà des enseignants qui ont arrêté toutes les activités pédagogiques pour faute d’application de l’Article 39 de leur statut particulier, des policiers en colère contre la suspension injustifiée des agents par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, les administrateurs civils viennent d’entrer dans la danse. Ils dénoncent le mépris de l’État envers eux et projettent une grève de quinze (15) jours en fin de ce mois.
Aussi, selon lui, « le corps des Administrateurs civils se plaint d’être le corps le plus touché par l’insécurité après les Forces Armées et de Sécurité (FAS) ». Mais », dit-il, « les représentants de l’État travaillent dans des conditions précaires pendant que les demandes d’autres sont résolues à coup de milliards ».
M. Diarra ajoutera ensuite que leurs corporations demandent l’application immédiate des points d’accord des différents Procès-Verbaux des 24 mai 2018, 27 juin 2018, 4 juillet 2018, 8 février 2019 et 26 mai 2020. Il s’agit notamment de l’octroi de primes et indemnités aux Administrateurs Civils et aux Membres du Corps préfectoral ; la sécurisation de tous les Représentants de l’État. « Si l’État ne résout pas toutes ces doléances citées plus haut, les syndicats observeront une grève de quinze (15) jours ».
« En cas de non satisfaction intégrale de ces doléances, au plus tard, le mardi 18 août 2020, nous nous réservons le droit de : communiquer toute information à la hiérarchie avant l’effectivité du mot d’ordre de grève ; déposer un préavis de grève de 360 heures renouvelable pour la mémoire », ont-ils indiqué dans le communiqué.
Selon les administrateurs civils, aucune de leurs doléances n’a été résolue. C’est pourquoi, les administrateurs ont jugé nécessaire de déposer un préavis de grève de 360 heures.
« Au lieu de deux (02) syndicats comme avant, nous sommes maintenant quatre syndicats qui sont le Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC), le Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLMAT), le Syndicat des Collectivités Territoriales (SYNTRACT) et le Comité Syndical des Agences de Développement Régional (CS-ADR) ».
Rappelons que les Syndicats des Administrateurs Civils ont rappelé, il y a quelques mois que leurs militants sont exposés à l’insécurité de rejoindre les grandes villes.
Abdoul Karim SANOGO
NOUVEL HORIZON