Faute de compromis avec le gouvernement, les surveillants de prison observent une grève de 72 heures qui prend fin normalement aujourd’hui. Elle est suivie presqu’à tous les niveaux sur toute l’étendue du territoire selon le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison du Mali (SSSP), le capitaine Brahima Sogodogo. 

C’est la paralysie de l’administration pénitentiaire, malgré le service minimum. L’observation du mot d’ordre de grève se manifeste par l’arrêt des services de l’administration judiciaire : pas de réception, ni de sortie de détenus à l’extérieur.

Selon le capitaine Brahima Sogodoko, que nous avons rencontré à la maison d’arrêt de Bamako, ces consignes sont respectées par l’ensemble des surveillants de prison à Bamako et à l’intérieur du pays. Les négociations n’ont pas abouti entre la section syndicale et la partie gouvernementale composée des départements de l’économie et des finances, de la fonction publique et de la justice. Toutefois, rassure-t-il, la porte reste toujours ouverte. Mais il prévient que lui et ses camarades restent fermes sur les points de revendication qui tournent autour des primes et indemnités de risque qui, selon lui, ne sont pas octroyées à toutes les catégories de surveillants de prison.

Pour le secrétaire général Sogodoko, le risque qu’encourent les surveillants de prison dans l’exercice de leur fonction est plus élevé que celui des magistrats. ‘’Ce sont  eux qui sont en contact direct avec les djihadistes, les bandits de grands chemins et toutes autres personnes dangereuses’’.  Face à l’inertie du département de la justice, qui n’a rien fait pour défendre le dossier, les surveillants de prison n’entendent pas fléchir et restent mobilisés pour la satisfaction de leurs revendication.

Drissa Togola

Le challenger