Le syndicat autonome de la magistrature (SAM), n’ayant pas trouvé satisfaction par rapport à ses revendications, est finalement entré en grève depuis hier, mercredi 27 juillet. Le président du syndicat, Cheick Mohamed Chérif Koné et ses collègues, qui étaient face à la presse le mardi dernier, dénoncent la mauvaise foi du gouvernement.
Du 21 au 25 juillet 2016 se sont déroulés les travaux de la commission de conciliation. Résultat : huit (8) points d’accord, un (1) point d’accord partiel, dix-sept (17) points de désaccord et un (1) point retiré. Au nombre des accords, le gouvernement consent une augmentation (à partir de 2017) de 5,25% du Budget actuel du ministère de la justice; l’alignement de Cour Suprême sur les institutions de même niveau ; l’extension des dispositions du décret N° 2014-0837/PRM du 10 Novembre 2014 aux magistrats ; le respect des dispositions de l’article 8 de la loi N° 02-054 du 16 Décembre 2002 portant Statut de la Magistrature; la conception d’un programme adapté de formation de base et le soutien à la formation continue des magistrats…
Cependant, l’essentiel des préoccupations des magistrats sont ailleurs. Ils tenaient particulièrement au relèvement de la grille indiciaire des magistrats de 350 à 750 pour le magistrat en début de carrière, et de 1100 à 3500 pour le magistrat de grade exceptionnel. Mais le gouvernement a plutôt proposé une augmentation de 7% dont 4% la 1ère année et 3% la seconde. Une proposition rejetée par le SAM. Aucun n’accord n’a été trouvé également concernant le rehaussement des indemnités de judicature à hauteur de 800.000 FCFA pour chaque magistrat ; le rehaussement des indemnités de logement ; l’octroi d’indemnités de recherche aux magistrats ; l’octroi d’une prime, d’installation non taxable d’un montant de 2.000.000 FCFA au jeune magistrat au moment de son entrée en fonction ; et l’intégration des primes et indemnités aux salaires.
Le syndicat ne digère surtout pas le fait que le gouvernement ait refusé le renforcement des mesures de sécurité pour les magistrats et la réparation des dommages qu’ils ont subi lors de la crise du nord.
« Si cette grève de 72 heures (27, 28 et 29 juillet) ne fait pas fléchir le gouvernement, nous allons engager une nouvelle de grève qui durera une semaine », assure le président du comité directeur du SAM.
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Source : L’ Aube