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Grève des hôpitaux de Bamako et de Kati: le plan de sabotage du gouvernement éventré !

Le Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) dément la signature d’un accord avec le Gouvernement par rapport à la grève des hôpitaux de Bamako et de Kati déclenchée le 22 avril dernier. Il maintient son mot d’ordre de grève et appelle ses militants à son respect strict jusqu’au 5 mai prochain, dans les hôpitaux de Bamako et de Kati.

 

Pour la gestion du préavis du syndicat national de la santé, un procès verbal de conciliation, à l’issue des travaux de la commission de conciliation mise en place par le ministre du Travail et de la Fonction publique, a été signé le jeudi 22 avril dernier , par Hamadoun ANGOIBA, président de la Commission de conciliation ; Mohamed Alpha CISSE , rapporteur ; Hassane OMBOTIMBE, chargé de mission du ministère de la Santé et du Développement social et par Lamine Aliou, secrétaire général adjoint du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille.
Dans ce PV de conciliation, il est dit : ‘’au regard des avancées constatées, le syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) a décidé de lever son mot d’ordre de grève en date du 09 avril 2021de cinq jours à partir du lundi 26 avril au vendredi 30 avril 2021’’.
En effet, un des signataires de ce document de conciliation nous a confirmé l’information ce dimanche 25 avril, à travers un appel téléphonique.
«… Il y a eu une commission de conciliation les 21 et 22 avril par rapport à la gestion du préavis du syndicat national de la santé.J’ai participé et un accord a été signé entre les parties. Le mot d’ordre de la grève doit être suspendu normalement ce lundi 26 avril », a confirmé cette source.
Par contre, le Syndicat national de la santé, de l’action sociale, de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) a adressé une correspondance, ce vendredi 23 avril, au ministre du Travail et de la fonction publique, signée par son secrétaire général, Kodouh DEMBELE.
Il est dit dans la correspondance : « nous sommes au regret de vous informer que le préavis de grève du SNS-AS-PF prévu du lundi 26 avril au vendredi 30 avril est maintenu. A cet effet, l’accord signé n’engage pas le bureau exécutif de la Santé ».
Par conséquent, il appelle ses camarades au respect strict du mot d’ordre de grève de ce lundi 26 avril jusqu’au 5 mai prochain, dans les hôpitaux de Bamako et de Kati.
Selon une source syndicale, le gouvernement a simplement voulu diviser le Syndicat national de la santé. Au lieu de chercher des solutions au problème, il manipule quelques individus pour saboter la grève.
A titre de rappel, le syndical national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) a déposé le 06 avril dernier, sur la table du ministère en charge du Travail et de la Fonction publique le préavis de cet arrêt de travail signé par les différents secrétaires généraux des comités syndicaux des hôpitaux de Bamako et de Kati, à l’exception de Bakarou KAMATE du comité SYNACAM du CHU du Point qui n’a pas voulu signer le préavis.
Au total, le Syndicat réclame l’Etat, onze points essentiels. Il exige du gouvernement de rendre effectives les mesures de sécurité et de motivation du personnel dans le cadre de la lutte contre l’épidémie à coronavirus dont le payement de primes spéciales au personnel impliqué dans la prise en charge de patients atteints de covid-19. Aussi, le syndicat insiste de mettre le personnel Bi-appartenant dans ses droits conformément à la loi et aux engagements antérieurs des représentants du gouvernement en payant intégralement leurs arriérés d’émoluments, intégrant lesdits émoluments dans leur salaire, uniformisant ces émoluments dans toutes les structures, révisant la convention hospitalo-universitaire en y associant tous les acteurs. Parmi ces points de revendications figure également, la régularisation de la situation du personnel contractuel dans le cadre de leur intégration dans la Fonction publique d’État en tenant compte de leur nouvelle situation administrative acquis après 2009.
Il exige de l’État, de rendre effective la prise en charge gratuite des soins médicaux et des médicaments pour le personnel socio-sanitaire assujetti à l’AMO conforment aux engagements et aux textes. A cela s’ajoutent, l’amélioration des conditions de travail des CHU et hôpitaux concernés par le recrutement du personnel qualifié, l’amélioration et l’adoption des plateaux techniques en tenant compte de nouveaux défis sanitaires.
Le Syndicat exige le remboursement intégral des primes de fonctions spéciales prélevées illégalement sur le salaire de certains agents à statut bi-appartenant et procéder à l’augmentation substantielle de ces primes de fonction ; proclamer les résultats des concours organisés en 2018 et 2019 pour le recrutement des attachés et chargés de recherche dans les hôpitaux ; diligenter des solutions, aux problèmes fonciers dans les hôpitaux (Point G, HGT, HDB) au bénéfice du personnel (la révision du Plan de formation et de carrière des agents de santé en tenant compte des spécificités dans le cursus de formation…) ; instaurer une gestion efficiente et transparente des ressources au niveau des hôpitaux ; diligenter l’application du décret relatif aux actes personnalisés dans les EPH.

Par SABA BALLO

Source : INFO-MATIN

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