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Grève des enseignants : Les raisons du maintien du mot d’ordre

Après une série de rencontres avec le gouvernement pour mettre fin à la grève qui paralyse les écoles publiques depuis fin décembre 2017, les syndicats non satisfaits des propositions et de la lenteur dans le traitement du dossier maintiennent leur mot d’ordre de grève tout en laissant une chance au dialogue avec la partie gouvernementale.

Après plusieurs rencontres, le Collectif de syndicats a constaté que le document physique du décret adopté en conseil des ministres dernier n’est pas disponible et que c’est ce lundi 22 janvier 2018 que démarrait effectivement la procédure des visas devant aboutir à sa signature.

L’arrêté de transposition de la nouvelle grille indiciaire n’était pas aussi finalisé, déplore le syndicat, ainsi que les arrêtés d’avancement des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales au titre de l’année 2018 qui ne sont pas aussi disponibles conformément à la date indiquée.

S’agissant de l’application de la nouvelle grille sur les salaires du mois de février 2018 (conformément à l’engagement du ministre de l’Education nationale), la réponse gouvernementale n’est pas rassurante, expliquent les leaders du collectif.

Sur ce dernier point, le gouvernement impose aux syndicats un choix entre les deux options. La rétroactivité de la loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale à compter du 2 mai 2017 (date de signature du protocole d’accord) – c’est-à-dire avec un rappel différentiel de huit mois sur l’ancienne situation pour l’ensemble des enseignants, contrairement à la date du 1er janvier 2017 (engagement du ministre de l’Education nationale).

Pour le Collectif, dans ce cas, tous les enseignants de la catégorie B2 qui bénéficient d’avancement d’échelons (fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales) à la classe 2 échelon 1 (indice 392 ancienne grille soit indice 425 de la nouvelle grille) sont rétrogradés à la classe 3 échelon 7 (indice 375 de la nouvelle grille).

La seconde proposition du gouvernement aux syndicats est la non rétroactivité de la loi -c’est-à-dire sans aucun rappel (pour l’ensemble des enseignants) avec effet à partir de janvier 2018. Dans ce cas, disent les leaders du Collectif des syndicats, les fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales) de la classe 3 échelon 6 (indice 365 de l’ancienne grille) gardent le bénéfice de l’avancement à la classe 2 échelon 1 (indice 425 de la nouvelle grille).

Aux termes de ses discussions, la partie gouvernementale avait demandé aux syndicats une suspension du mot d’ordre de grève. Les syndicats signataires ont maintenu le mot d’ordre en attendant de travailler avec leurs experts sur ces options pour un choix éclairé au bénéfice des militants.

Le goulot d’étranglement est le paiement des rappels des 12 mois de l’année 2017 et le gouvernement ne souhaite seulement payer les rappels qu’à partir de la date de signature soit le mois de mai 2017, ce qui n’était convenu, fustige les syndicalistes. En tout cas, la situation est aujourd’hui alarmante dans le pays où l’école reste fermée depuis fin décembre 2017.

Le gouvernement et les syndicats doivent accorder leurs violons pour la reprise des cours incessamment.

TS

source: L’indicateur du Rénouveau

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