L’école malienne est en crise. Après les enseignants du fondamental et du secondaire, ceux du supérieur viennent de déclencher une grève illimitée. Inquiète, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) lance un appel. D’abord aux autorités puis aux enseignants grévistes.
-«Il n’y a pas d’école sans les élèves tout comme il n’y pas d’école sans les enseignants», a rappelé Abdoul Salam Togola, secrétaire général de la coordination de l’AEEM. C’était ce matin au cours d’un point de presse qu’il a animé. Au siège de l’association à Badalabougou.
La situation actuelle de l’école dans notre pays n’honore personne, indique Willy. Pourtant, poursuit le secrétaire général de l’AEEM, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali avait prévenu d’une telle situation. «Malheureusement notre alerte n’a pas été entendue. Et nous revoilà dans des grèves répétitives qui secouent notre système éducatif depuis trois ans. Les responsables de l’école n’ont pas su tirer les leçons du passé, notamment de la paralysie à l’Institut Universitaire de Gestion, l’année dernière», regrette-t-il.
«Il n’y aura pas d’année blanche. Nous travaillons dans ce sens» a rassuré le secrétaire général de l’AEEM avant de lancer son appel. Notre premier appel est à l’endroit des autorités. «Nous leur demandons de tout faire pour mettre les enseignants dans les conditions», lance le secrétaire général. Pour lui, il faut reconnaître les conditions de travail et de vie difficile des enseignants au Mali. Et l’Etat doit faire au mieux pour que cela change.
«Nous demandons, aussi, à nos parents enseignants, de penser à nous leurs enfants. C’est nous les enfants qui sommes les premières victimes de ces grèves», indique-t-il. Et face à notre avenir, nous ne pouvons rester sans rien faire. C’est pourquoi, poursuit Willy, nous leur implorons de prendre en compte notre appel. L’AEEM ne peut rester les bras croisés.
Aussi, l’AEEM reste vigilant et se désolidarise de toutes les manipulations des élèves à des fins syndicales. Abdoul Salam Togola a dénoncé, avec force, des jets de pierres, dans des rues de Bamako, attribués aux élèves. «Nous avons enquêté, certains d’entre eux n’étaient pas des élèves». L’AEEM peut revendiquer autrement sans passer par le désordre, a-t-il conclut.
La rédaction