Les commerçants maliens sont plus que jamais décidés d’observer leur grève du 3 et 4 mai 2018. Lors d’une assemblée générale tenue le samedi 28 avril 2018 au Marché de Médine de Bamako (Soukouni coura), les commerçants ont fait savoir que leur grève de 48 heures reste belle et bien maintenue. D’ailleurs, les commerçants ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin car leurs doléances ont passé de 7 à 15 points. « Nous allons faire cette grève parce qu’il n’y a pas eu de point d’accord entre nous et le gouvernement. D’autres associations ont adhéré au collectif des regroupements et des commerçants du Mali et qui ont fait des doléances. Ce qui fait que nos doléances sont passées de 7 à 15 points. Ceux qui pensent que le mot d’ordre de grève est levé sont dans l’erreur. Nous allons faire cette grève. Il faut que le gouvernement sache que les commerçants occupent une grande place dans l’économie malienne et désormais nous montrerons au gouvernement que nous existons », a déclaré par Ibrahim Maïga, président de l’Association des commerçants voyageurs du Mali et de la Diaspora Malienne (A.COV.MA.DIA).
Au cours de cette assemblée générale organisée le samedi 28 avril 2018 par les commerçants du Mali, tous les intervenants ont prôné l’union entre les acteurs du secteur pour la réussite de la grève prévue pour les 3 et 4 mai 2018. Après les mots de bienvenue du président de l’Association des commerçants de pièces Détachées (ACOPD), Baraka Bouaré, le président de la Coordination des Associations et groupement des commerçants détaillants du marché (YEREDON), Oumar Traoré a indiqué que les commerçants occupent une place importante dans l’économie malienne, selon lui, plus de 50 000 commerçants travaillent au marché de Médine de Bamako. Compte tenu des différents problèmes qui assaillent les commerçants, il a souhaité une synergie d’action entre les acteurs.
Le président du Collectif des regroupements et des commerçants du Mali, Salif Simpara abonde également dans le même sens. L’intervention que tout le monde attendait fut celle de Ibrahim Maïga, président de l’Association des commerçants voyageurs du Mali et de la Diaspora Malienne (A.COV.MA.DIA) qui n’a pas mâché ses mots. « Nous allons faire cette grève parce qu’il n’y a pas eu de point d’accord entre nous et le gouvernement. D’autres associations ont adhéré au collectif des regroupements et des commerçants du Mali et qui ont fait des doléances. Ce qui fait que nos doléances sont passées de 7 à 15 points. Ceux qui pensent que le mot d’ordre de grève est levé sont dans l’erreur. Nous allons faire cette grève. Il faut que le gouvernement sache que les commerçants occupent une grande place dans l’économie malienne et désormais nous montrerons au gouvernement que nous existons », a-t-il dit.
Avant d’ajouter qu’après la grève de 48 heures, ils useront de tous les moyens pour faire arrêter la construction des bâtiments administratifs en cours actuellement. Il a déploré la concurrence déloyale des Chinois et des Indiens dans les marchés. Quant au coordinateur du Collectif, Moussa Sacko, beaucoup de chose ont été fait pour tenter de solutionner le problème des commerçants mais en vain. A l’en croire, le mot d’ordre de grève reste maintenue. D’autres intervenants comme le commerçant Gaoussou Djéri Coulibaly ont souhaité la satisfaction des doléances à 100%.
Pour rappel, les 7 points revendiqués par les commerçants sont entre autres : La baisse des frais de dédouanement de nos marchandises ; la libéralisation et la facilitation de l’octroi de visas longs séjours chinois aux commerçants maliens et de la diaspora malienne ; la baisse du taux d’impôt de 3% imposable à nos chiffres d’affaires ; l’affectation des bâtiments administratifs sis au marché aux déguerpis et autres commerçants du marché rose ; l’élaboration d’un cahier de charge avant la construction du marché rose ; l’arrêt de la concurrence déloyale des commerçants chinois et indiens ; la révision des textes sur l’élection du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) pour prendre en compte nos aspirations.
Pour Ibarhim Maïga de l’A.COV.MA.DIA, d’autres associations ont fait des revendications telles que les associations de quincaillerie, l’Association des fournisseurs et opérateurs du Mali qui demande le paiement du restant de la dette intérieure, l’Acovepam, qui fait que les doléances sont passées de 7 à 15 points. Selon Ibrahim Maïga, de 11 récépissés, le collectif se retrouve avec 20 récépissés. A défaut d’avoir satisfaction après la grève de 48 heures, les commerçants menacent d’enclenchée d’autres mouvements de grève durant le mois de carême.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain