Les banques et assurances du Mali ont fermé les rideaux de leurs portes à cause d’une grève de deux jours déclenchée par les syndicalistes de ces secteurs, pivots de l’économie malienne.
Les syndicalistes demandent juste une revalorisation de leurs salaires et mieux conformément aux engagements pris par le patronat. « Nous demandons l’application immédiate de l’augmentation salariale proposée par le patronat en 2019 », fulmine Hamadoun Bah le secrétaire général du SYNABEF. « Nous avons fait beaucoup de concessions pendant les négociations pour éviter une grève qui paralyserait le pays. Mais devant l’intransigeance des patrons de banques, nous n’avions pas le choix. Et M.Bah de prévenir, nous allons déposer un autre préavis de grève de trois jours, si nous n’obtenons pas gain de cause. »
Le Mali n’a pas besoin de cette grève lancée curieusement le jour du lancement du rapport Doing Business de la Banque mondiale. Un mauvais signal pour les investisseurs. En effet, des investisseurs rencontrés dans le hall d’un hôtel de la place venus juste pour deux jours, vont devoir rentrés bredouilles. « Au-delà du risque sécuritaire, si nous devons encore faire face à des grèves à répétition, nous allons nous redéployer ailleurs », lance James Anderson le patron d’une grande firme.
Une nouvelle grève n’est ni souhaitable et envisageable car elle mettrait le pays à genoux et en danger. On estimerait le manque à gagner autour de trois milliards pour ces deux jours de grève. Mieux, en cette période de fin de mois, priver les employés de leurs salaires pourrait mettre le feu aux poudres. Et c’est là que le gouvernement du Dr Boubou Cissé doit intervenir et montrer toute son autorité pour mettre fin immédiatement à cette grève qui n’a que trop duré.
Pathé TOURE
Lejecom