La grève du Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers et commerce du Mali (Synabef) se poursuit ce samedi sur l’ensemble du territoire. Le Synabef exige la libération de son secrétaire général Hamadoun Bah, arrêté mercredi dernier. Des jeunes salariés dénoncent ce mouvement de grève à quelques jours de la Tabaski.
Des banques, assurances, micro finances, commerces ainsi que des stations services affiliées au Syndicat national des banques et établissements financiers « SYNABEF » sont toujours fermés à Bamako et à l’intérieur du pays. De nombreux jeune opérateurs économiques dénoncent cette grève des banquiers.
« On a pas d’argent sur nous, les virements sont faits et nous ne pouvons pas récupérer notre argent. Ce n’est pas évident » dénonce une jeune salariée de la rive gauche. Un autre renchérit « Il y a beaucoup de chefs de famille qui n’arrive pas à avoir de l’argent depuis hier à cause de l’arrêt de travail des banquiers ». Et cette dame d’ajouter,« Demain c’est mes fiançailles. Le virement est fait mais j’ai pas trouvé l’argent. Çà va jouer sur moi puisque je ne peux pas acheter les choses que je voulais avoir ».
Un compromis rapide est nécessaire
Cette grève du Syndicat national des banques et établissements financiers intervient à moins de 10 jours de la fête de Tabaski. Les jeunes salariés qui préparent l’événement demandent un compromis entre les grévistes et les autorités.
« Ça constitue un sérieux problème. Même hier j’ai trouvé que la station était fermée et je n’avais pas d’essence pour rentrer à la maison» regrette un jeune de la rive droite. « les gens ont leur argent à la banque, mais n’arrivent pas à toucher cet argent alors que qui dit fête parle aussi de dépense » se lamente un autre.
« nous avons de l’argent sur nos différents comptes avec la gréve on arrive pas à débloquer notre argent et ça va forcement jouer sur nos activités » ajoute un jeune opérateur économique
Rappelons que seule la banque de développement pour le Mali ne suit pas ce mouvement de grève de 72 h.
