Le ministre de l’Administration territoriale a instruit, dans une lettre en date du 10 novembre, l’émission de 15 jours de précompte sur les salaires des administrateurs civils, en grève de 15 jours depuis le 19 octobre, mouvement qui s’est transformé en grève illimitée le 9 novembre dernier.
Selon les grévistes, cela n’entame en rien leur détermination à poursuivre la lutte. « C’est tout à fait normal et légal. Nous, nous sommes préparés à cela. C’est en toute connaissance de cause que nous sommes allés à la grève. Cette décision a été accueillie avec ferveur. Et je vous jure que lors de la première semaine de la première série de grèves, certains de nos militants nous avaient demandé de dire aux financiers de procéder directement aux prélèvements sur les salaires. Je l’ai dit au ministre et au secrétaire général eux-mêmes », assure Ousmane Christian Diarra, porte-parole des grévistes.
Dans une autre correspondance, le ministre de l’Administration territoriale prévoit la relecture des conditions de nomination des préfets et sous-préfets, pour plus d’ouverture aux membres des forces armées et de sécurité. « C’est du chantage. Il nous a adressé une lettre pour demander notre avis par rapport à la modification du décret 0067. La transition de 2012 avait fait la même chose et ils se sont cassé les dents. Nous sommes habitués à cela. À chaque fois que les militaires viennent au pouvoir, c’est comme cela. Et ça ne nous effraie nullement ».
Source : Journal du Mali