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Grève de la faim des cheminots : les syndicats mènent le combat différemment

En grève de la faim depuis plusieurs mois, le mot d’ordre de grève du Groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali ne semble pas faire l’unanimité au sein de la corporation. La section syndicale unique UNTM Dakar-Bamako Ferroviaire, qui n’observe pas cette grève de la faim, dénonce la mauvaise gestion de l’équipe sortante. Aussi, elle réclame le paiement des neuf mois d’arriérés de salaires des cheminots.

Démarrée depuis le 19 décembre 2019, la grève de la faim du Groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali n’est pas largement suivie. La section syndicale unique UNTM Dakar-Bamako Ferroviaire ne se reconnait pas dans ce mouvement d’humeur, et se dit seule habilitée à parler au nom des travailleurs du chemin de fer. Ces deux syndicats qui souhaitent une résolution définitive de la crise n’abordent pas le combat de la même manière. Le premier met la pression sur le gouvernement avec une grève de la faim tandis que le second emprunte la voie du dialogue avec le gouvernement.

“Nous nous sommes conscients. C’est pour cela que nous sommes en train de souffrir ici pour que les autres puissent vivre très bien. Quand on parle de syndicat, il faut être en mesure de mettre les gens dans leurs droits”, explique Mahamane Thienta, coordonnateur du Groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali.

Le secrétaire général de la section syndicale unique UNTM Dakar-Bamako Ferroviaire, Modibo Fofana, affirme que seul le dialogue pourrait résoudre cette crise. Selon lui, la responsabilité incombe aux anciens dirigeants du chemin de fer et non au gouvernement. “Nous ne sommes pas en grève de la faim. Nous sommes en discussion avec le gouvernement à travers notre ministère. Nous saluons les efforts du gouvernement”, laisse-t-il entendre.

Selon M. Thienta, depuis le début de cette grève de la faim, beaucoup de morts sont enregistrés dans les rangs des cheminots. “Le nombre de pertes s’élève à sept personnes. C’est vraiment dommage qu’on en arrive là. Le dernier décès enregistré est celui du point focal de Kita qui a succombé le mercredi dernier. Jusque-là nous n’avons pas eu nos 9 mois d’arriérés de salaires”, regrette-t-il.

Pour les responsables de la section syndicale unique UNTM Dakar-Bamako Ferroviaire, c’est tout autre. “A ma connaissance, au niveau des rails, je n’ai jamais vu un cas de mort pour la grève de la faim. Dieu m’entend, Dieu me voit. Je peux vous expliquer tous les cas de décès. Issiaka Sidibé, le conducteur qui est décédé était membre de ma section, il n’a jamais observé une grève de la faim. Il souffrait d’une crise diabétique depuis 5 ans de cela”, indique-t-il.

La guerre de leadership s’annonce au sein de cette corporation. Ces deux syndicats se disent tous affiliés à l’UNTM. Ils annoncent également le paiement prochain de trois autres mois sur les neuf mois d’arriérés de salaires.

Zié Mamadou Koné

Source: L’Indicateur du Renouveau

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