Depuis l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale, la transition politico-militaire qu’il traverse en ce moment-ci est la quatrième du genre. Mais de mémoire de malien, aucune des trois précédentes n’a été autant tumultueuse que celle en cours et cela, du fait des grèves intempestives portées par des organisations syndicales du pays.
Il sied parfaitement de qualifier ces grèves-là ‘’d’intempestives’’ dans la mesure où, en vérité et en toute logique, elles sont hautement inopportunes vu la situation d’exception que traverse le pays et qui, au demeurant, n’est pas méconnue des leaders syndicalistes. Mais malgré cette situation d’exception qui en appelle plutôt à une mobilisation citoyenne pour aider les autorités de la transition à poser les jalons d’une vraie refondation du pays, certaines organisations syndicales ne trouvent mieux que de s’illustrer par des mouvements de grève qui, à bien y disserter, dénotent une certaine absurdité de la part des organisations en question. Une période transitoire est faite pour permettre aux nouvelles autorités de tracer les sillons d’une refondation du pays, dans les différents domaines où les anciennes autorités ont failli et qui ont conduit au coup d’Etat.
Mais nonobstant cette réalité qui est bien connue de nos leaders syndicaux et qui, en plus, n’ignorent pas les méfaits de la récession financière qui handicapent le fonctionnement normal de l’Etat, ces derniers s’accommodent, malgré tout, à déclencher incongrument des grèves qui ne sont pas sans conséquences fâcheuses pour les citoyens. En effet, au regard des agissements de nos organisations syndicales malgré la situation d’exception que traverse le pays, on serait porté à craindre que l’absurdité ne devienne la norme dans notre pays en ce qui concerne les luttes syndicales. Le cas le plus récent de ces grèves intempestives est celui déclenché, hier lundi 1er mars 2021 par les organisations syndicales dans les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) à Bamako et à Kati.
Par cette grève qui devrait durer dix (10) jours, les grévistes réclament le payement des primes de motivation dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. En fait de revendications, les grévistes soulèvent douze (12) points au nombre desquels leurs réclamations, quant au payement des primes et l’amélioration de leurs conditions de travail. Plus spécifiquement les grévistes demandent que soient effectives les mesures de sécurité et de motivation, annoncées par l’État malien, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de la Covid-19. Autre préoccupation du personnel des hôpitaux et Centres hospitaliers universitaires, CHU de Bamako et de Kati : la situation des médecins qui enseignent et qui soignent également les malades. A propos de la situation de ceux-ci, un des porte-parole du syndicat des travailleurs de CHU explique que :
El Hadj Mamadou GABA
Avec Rfi
Source : Le Soir De Bamako