Au Bénin, la grève continue dans une partie de la fonction publique 72h par semaine. Le mouvement a démarré il y a un mois. Mardi soir, le président Patrice Talon a longuement reçu les leaders des sept centrales syndicales. Contrairement à leurs attentes, le chef de l’Etat n’a pas pris d’engagements sur les revendications salariales. Il leur a dit de continuer à discuter avec le gouvernement et qu’il ferait ce qui est faisable. Pour le ministre de la Justice, le message présidentiel a été compris.
Dans son point presse hebdomadaire mercredi 7 février, après le conseil des ministres, le Garde des Sceaux Joseph Djogbenou est revenu sur cette rencontre entre syndicats et présidence.
« Bien entendu, les différents partenaires sociaux ont réexposé les préoccupations qui leur paraissent essentielles. Bien entendu, le président de la République a fixé le cadre de cet échange, les motivations de cet échange. J’ai eu l’impression que ce dialogue de vérité nous a permis de faire un pas important. Vous savez, un Etat, c’est comme un père de famille, c’est comme une mère de famille, c’est comme une société : un Etat ne peut donner plus que ce qu’il a. Et nous avons, et le président de la République a pour obligation essentielle de faire en sorte que ce que nous avons soit réparti de manière convenable, de manière durable, dans la perspective de satisfaire les intérêts du plus grand nombre. Ce discours de vérité, j’ai l’impression qu’il a été bien compris, et nous attendons sur le front social les réponses adéquates. »
Les syndicats devaient se réunir pour rédiger une déclaration commune. Pour l’instant, aucun mot d’ordre que ce soit pour arrêter ou continuer la grève. Chaque centrale va d’abord rendre compte à ses militants. Patrice Talon a demandé aux grévistes de reprendre le travail.