Le contrat accorde aux 6 nouveaux enseignants contractuels 12 heures de cours à l’Unité de formation et de production et non à l’UIG comme l’exigent les enseignants permanents

Les enseignants de l’Institut universitaire de gestion (IUG) de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB) sont en grève depuis le 23 février. Ils exigent de leur rectorat la satisfaction de nombreuses revendications dont la révision de l’article 2 du contrat autorisant les contractuels à donner 12 heures en cours du soir, le paiement immédiat et intégral des heures supplémentaires au titre du 2ème semestre de l’année universitaire 2013-2014. A ce premier lot de doléances s’ajoutent le paiement des frais de surveillance, de correction et de secrétariat au titre du 2ème semestre de l’année universitaire 2013-2014 et de 2014-2015. Il y a aussi le reliquat (38,07%) des heures supplémentaires au titre du 2ème semestre de l’année universitaire 2014-2015 et la mise en place immédiate d’une commission de relecture des textes régissant l’Unité de formation et de production (UFP) de l’IUG.

Pour le recteur de l’USSGB, le Pr, Samba Diallo les revendications des enseignants de l’IUG se résument maintenant à un seul point : le recrutement de 6 vacataires, dont 2 femmes comme professeurs contractuels. Dans un mémoire en défense relatif au préavis de grève du comité syndical du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) le Pr Samba Diallo a dit qu’il avait répondu point par point à toutes les autres revendications formulées par les syndicalistes. Il a expliqué que 6 vacataires enseignaient depuis plus de 10 ans à l’Institut universitaire de gestion. Ceux-ci travaillaient donc dans la précarité.
Le recteur précise qu’à la demande des intéressés et de certains enseignants permanents de l’IUG, le directeur général de l’Institut universitaire de gestion, Famagan Oulé Konaté leur a finalement accordé un contrat. « Ce contrat, je l’ai signé conformément aux textes qui régissent l’USSGB. D’enseignants vacataires, ils sont donc devenus des enseignants contractuels », poursuit Samba Diallo.
Mais ledit contrat accordait aux nouveaux enseignants contractuels 12 heures de cours à l’Unité de formation et de production. Cette clause, les enseignants permanents la contestent et exigent 12 heures de travail à l’IUG pour leurs collègues contractuels. Cette exigence des enseignants permanents permettra aux 6 contractuels de continuer à faire des heures supplémentaires à l’UFP. Une proposition rejetée par le rectorat de l’USSGB et la direction générale de l’IUG au motif que c’est l’UFP qui paie le salaire des nouveaux venus. De leur coté, le rectorat de l’USSGB et la direction générale de l’IUG ont fait une concession. Ils proposent de leur accorder 8 heures de cours à l’UFP et 4 heures à l’Institut universitaire de gestion. Ce dont le comité syndical de l’IUG ne veut pas entendre.
Le Pr, Samba Diallo a rappelé que de 2015 à maintenant, le rectorat de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako a payé plus de 800 millions de Fcfa au titre des heures supplémentaires, des tâches liées aux examens, des encadrements de mémoires et de stages.

Ce n’est pas tout. Au titre de la subvention de l’Etat et des ressources propres de l’Unité de formation et de production, le rectorat a aussi payé plus d’un milliard de Fcfa ainsi que des gratifications et autres primes à l’IUG a souligné, le recteur. Les enseignants de l’IUG ne peuvent donc pas dire qu’il n’y a pas eu d’efforts. Le Pr, Samba Diallo exige donc des explications concernant la gestion des sommes colossales allouées à l’Institut universitaire de gestion qui représente moins de 10% des effectifs des enseignants et des étudiants de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako.
Malgré nos mutiles tentatives, les responsables du comité syndical de l’IUG n’ont pas voulu nous rencontrer pour donner leur version des faits. Ils ont indiqué qu’ils préfèrent la donner lors d’une conférence de presse qu’ils entendent organiser très prochainement.

S. Y. WAGUE

Source : Essor