Trois nouveaux députés du parti d’extrême droite grec Aube Dorée comparaissaient devant des juges d’instruction à Athènes, samedi, dans le cadre d’une enquête pour “appartenance à une organisation criminelle”
Trois nouveaux députés du parti d’extrême droite grec Aube Dorée comparaissaient devant des juges d’instruction à Athènes, samedi, dans le cadre d’une enquête pour “appartenance à une organisation criminelle”, a constaté l’AFP.
Six autres députés sur 18 de ce parti ont déjà été mis en examen depuis septembre, et trois sont en prison, dont le dirigeant du parti Nikos Michaloliakos.
Giorgos Germenis, Panyiotis Iliopoulos et Stathis Boukouras, dont l’immunité parlementaire a été levée, sont arrivés vers 07h00 GMT, tandis qu’Ilias Kasidiaris, le porte-parole du parti, lui-même député et mis en examen, contestait cette comparution, devant la presse.
“Les terroristes sont libres (allusion à un militant d’extrême gauche qui n’a pas regagné sa prison récemment, ndlr), les escrocs de Nouvelle Démocratie et du Pasok (la coalition au pouvoir, ndlr) sont libres, pas un seul député ou ministre n’a été interrogé sur tous les scandales et pots-de-vin. Les seuls à être traînés devant le juge et, illégalement, en prison, sont les députés d’Aube Dorée”, a-t-il dit à la presse.
M. Kasidiaris estime en effet que les procédures qui ont abouti à l’incarcération provisoire de Nikos Michaloliakos, Christos Pappas and Yiannis Lagos sont “illégales et anticonstitutionnelles”. Il a accusé aussi de violation de la présomption d’innocence, “les médias qui nous traitent d’organisation criminelle”.
Le porte-parole a espéré samedi que “le système judiciaire grec se grandirait aujourd’hui en ne succombant pas aux pressions politiques illégales”.
Aube Dorée a d’ores et déjà annoncé qu’elle avait l’intention de porter l’affaire devant la Cour européenne des Droits de l’Homme.
Ces arrestations et mises en examen ont suivi l’assassinat en septembre de Pavlos Fyssas, un musicien membre de la mouvance d’extrême gauche, tué au moyen d’un couteau par un militant d’Aube Dorée.
© 2014 AFP