Les Forces vives de la région de Douentza ont organisé hier lundi 27 mai 2024, une marche pacifique dans la ville de Douentza pour exprimer leur mécontentement face à l’embargo des terroristes qui continue de faire des victimes à Boni et ses villages environnants depuis plus de dix (10) mois.
La manifestation a débuté à la préfecture pour prendre fin au Gouvernorat de la ville. Cette marche pacifique est une manifestation et un cri de cœur à l’endroit des autorités administratives et politiques de la région de Douentza pour attirer leur attention face aux souffrances socio- économiques de la population de Boni et ses environs de plus de dix mois. Elle traduit l’attachement des populations à la paix, à la sécurité et à la dignité humaine. Boni a reçu une bonne intégration de toutes les communautés au sein desquelles on trouve les peuls, les dogons, les arabes, les tamasheqs, les maures, les telems, les mossis, les samogos, les haoussas.
En plus de la sécurisation de la commune de Haïré (Boni), les manifestants demandent le transport de leurs produits alimentaires et pharmaceutiques, dont le stock de cent (100) tonnes qui continuent d’augmenter à Douentza, ainsi qu’une assistance pour les déplacés internes à Douentza.
Les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Au secours ; A la population de Boni meurtrie durant 10 mois d’embargo. Les morts d’homme ne cessent d’augmenter à cause de la famine et le déplacement forcé des populations. Boni a faim. Nous voulons l’acheminement des vivres. Les vaccinations sont suspendues à Boni… ».
En effet, malgré la présence des forces armées maliennes, la situation sécuritaire n’est pas résiliente à Boni. A cause de l’embargo imposé par les terroristes depuis dix (10) mois, les populations peinent à trouver de quoi vivre. Ces derniers jours, la ville se vide de sa population par vagues en direction de la ville de Douentza pour se mettre à l’abri de la répression des groupes terroristes et à la famine. Jamais la ville n’a été aussi mal en point depuis 2012. C’est pourquoi, les forces vives de la région ont décidé de s’unir comme un seul homme pour manifester leur mécontentement et appeler les plus hautes autorités du pays à prendre le taureau par les cornes.
YOUSSOUF KONATE
Le Soir de Bamako